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Change: Séance du 24/11/2020

today24/11/2020 4

Arrière-plan
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Sur la place de Tunis, la monnaie unique est traitée à 3.2600 tandis que le billet vert s’échange à 2.7550 respectivement contre le dinar tunisien. La paire phare se négocie quant à elle sur le Forex à 1.1845.

Après avoir profité ces dernières semaines des annonces successives sur l’efficacité de plusieurs candidats vaccins contre le coronavirus, le retour des investisseurs vers les actifs à risque s’appuie désormais sur l’évolution rassurante de la situation politique américaine.

Le dollar s’est affaibli donc au début de la séance européenne de ce mardi, alors que la clarté sur la transition politique américaine est apparue et que l’arrivée de Janet Yellen comme prochain secrétaire au Trésor a renforcé les attentes d’une politique fiscale expansive sous le président élu Joe Biden. Le Dollar Index qui suit le billet vert contre un panier de six autres devises, a baissé de 0,3% à 92.252, après avoir atteint son plus bas niveau depuis le 1er septembre dans la nuit. Sur le Forex, la paire EUR/USD a augmenté de 0,4% à 1,1893, aidé par une révision à la hausse de la croissance du PIB allemand du troisième trimestre tandis que l’USD/JPY a baissé de 0,2% à 104,30.

Une grande partie de l’incertitude entourant la transition du pouvoir aux États-Unis a été levée lundi lorsque Emily Murphy, la responsable de l’administration des services généraux, a effectivement reconnu que Biden était le vainqueur de l’élection présidentielle, en disant qu’il pourrait bénéficier de briefings et de financements pour faciliter sa transition dans ce rôle. Le président Donald Trump a tweeté son approbation de cette décision, même s’il a promis de continuer à se battre pour tenter de renverser le vote dans plusieurs États.

Murphy, nommé par Donald Trump, avait caché sa décision pendant des semaines après l’élection du 3 novembre, ce qui a fait que les marchés ne savaient pas s’il y aurait un vide politique prolongé. La levée de ces craintes a conduit les traders à rechercher davantage de risque, au détriment du dollar, monnaie refuge. La nomination de l’ancienne présidente de la Fed américaine Janet Yellen au poste de secrétaire au Trésor dans la prochaine administration Biden a contribué à ce sentiment de risque positif.

Yellen a récemment demandé au Congrès d’augmenter les dépenses fédérales pour lutter contre la dévastation économique causée par le virus, et elle est largement considérée comme un encouragement à la politique de taux d’intérêt bas que la Réserve fédérale a adoptée pour lutter contre la pandémie.

Les récentes nouvelles prometteuses sur les vaccins sont venues s’ajouter aux raisons de s’orienter vers des devises plus risquées, et cela s’est poursuivi lundi alors que des données indiquaient que le candidat d’AstraZeneca, produit en collaboration avec l’Université d’Oxford, était efficace à 90% pour prévenir le virus Covid-19. Cela s’ajoute aux nouvelles positives antérieures de Pfizer et de Moderna. La paire GBP/USD a augmenté de 0,4% à 1,3371, soit près d’un sommet de près de 12 semaines, les traders s’attendant à ce que le Royaume-Uni et l’Union européenne concluent enfin un accord commercial post-Brexit.

Sur le plan macroéconomique, le climat des affaires en Allemagne s’est dégradé en novembre pour le deuxième mois consécutif alors que les mesures de confinement visant à contenir la deuxième vague de contaminations au COVID-19 pèsent sur les perspectives de la plus grande économie d’Europe, montre mardi l’enquête mensuelle de l’institut Ifo. L’indice du climat des affaires a reculé à 90,7 après 92,5 (révisé) en octobre. En revanche, l’économie allemande a enregistré au troisième trimestre une croissance record de 8,5%, un chiffre légèrement supérieur à la première estimation, la première économie européenne s’étant partiellement remise de l’effondrement causé par la première vague de la pandémie, montrent mardi les statistiques détaillées du produit intérieur brut (PIB).

Ce bond est le plus important observé depuis le début du suivi de cette statistique en 1970 et fait suite à une chute sans précédent de 9,8% au deuxième trimestre, lorsque les dépenses des ménages, les investissements des entreprises et l’exportation se sont effondrés avec la première vague de la pandémie En rythme annuel et en données corrigées des variations saisonnières, la contraction du PIB sur la période juillet-septembre s’affiche à 4,0%, contre -4,3% en première estimation.

La perspective du déploiement prochain de vaccins contre le COVID-19 et celle d’une transition sans heurt aux Etats-Unis permettent au marché pétrolier de remonter à ses niveaux de début mars. Le Brent gagne 1% à 46,52 dollars le baril après avoir atteint, à 46,72, son plus haut niveau depuis le 6 mars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,21% à 43,58 dollars après un pic à 43,74. Ce dernier profite aussi de l’anticipation d’une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, à quelques heures de la publication des chiffres hebdomadaires de l’American Petroleum Institute

Écrit par: Manel gharbi



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