A la une

La société tunisienne du sucre s’est transformée en une caisse de compensation

today12/06/2021 30 1

Arrière-plan
share close

Le Président directeur général de la Société tunisienne du sucre (STS), Mohamed Bahri Gabsi, a déclaré au micro de la radio Express Fm ce samedi 12 juin 2021, que  la valeur des dettes de la société a atteint 60 millions de dinars, en indiquant que ces difficultés financières sont dues à l’augmentation du prix réel du sucre sur le marché international (1580 millimes/Kg)  face au gel du prix du sucre blanc destiné à la consommation familiale en Tunisie.

“La société  n’est plus un acteur industriel, elle s’est transformée ainsi en une caisse de compensation”, a affirmé Mohamed Bahri Gabsi.

 L’invité de l’émission Ligne Rouge, a souligné que la société tunisienne de sucre importait auparavant en collaboration avec l’Office du commerce de la Tunisie (OCT). Or, le gel du prix du sucre entre 2006 et 2019 face à l’augmentation de son prix réel a engendré de lourdes pertes à la société, estimées à 540 millions de dinars au cours de la période précitée.

Et d’ajouter : “ Le volume de la consommation du sucre blanc en Tunisie est estimé à 360 mille tonnes, alors que la capacité de production de la société ne couvre que 172 mille tonnes. De ce fait, la moitié de ces besoins doit être importée”. 

Il est à noter que la première source de sucre en Tunisie était la betterave sucrière. Néanmoins, en vertu d’un arrêté ministériel paru en 2001, la société s’est contentée du raffinage du sucre brut (extrait de la canne à sucre), importé par l’OCT,  à cause des difficultés financières qu’avait connues la STS, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le représentant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Ilyes Gasmi a signalé que l’année 2013 a connu la reprise de la production du sucre à partir de la betterave à sucre, avec une capacité de production estimée à 15,500 tonnes, en ajoutant qu’elle pourrait atteindre 50 mille tonnes/an.

Dans le même contexte, Ilyes Gasmi a fait savoir que de nombreux agriculteurs se sont lancés dans la culture de la betterave sucrière. Il reste que le système de production est excessivement contrôlé par l’Etat. Ainsi, des mesures doivent être prises pour développer la culture de la betterave à sucre et réduire par conséquent les importations de sucre.

Rappelons que le prix du sucre blanc en vrac est commercialisé  à 1,400 dinar/kg, depuis le premier juin 2021, soit une augmentation de 250 millimes.

Écrit par: Islam



0%