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Ennaifer: « Il est nécessaire d’élargir la base des contribuables… »

today04/10/2023 38

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L’analyste financier Bassem Ennaifer a déclaré, 4 octobre 2023, que le projet de loi de finances vise avant tout à mobiliser des ressources afin que l’État puisse tenir ses engagements envers chacun.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Ennaifer a affirmé que les dépenses de l’État ont considérablement augmenté ces dernières années, ajoutant que l’investissement public n’a pas dépassé les cinq milliards de dinars ces dernières années, étant donné que la marge d’action de l’État est faible.
En effet, il essaye d’encourager l’investissement privé par le biais d’exonérations fiscales ou de réduction des taxes dans certains secteurs, avec une tendance à ne pas accabler l’investisseur.

Il a, également, souligné que, selon la loi de finances 2024, le rôle social de l’État se poursuivra conformément à l’orientation politique, indiquant que le projet de loi de subvention du budget 2024 ne peut être prévu correctement en raison de sa relation avec le prix du pétrole, indiquant en retour le possibilité de maîtriser la facture des matériaux de base, qui est de l’ordre de 3 milliards de dinars.

Ennaifer a estimé que c’est bien de contrôler les dépenses, mais cela empêche les investissements, ce qui signifie des taux de croissance plus faibles au fil des années, soulignant l’importance du rôle de l’État dans l’investissement, malgré son déclin par rapport aux années précédentes en raison du manque de ressources financières suffisantes.

« Le rôle du secteur privé est moyen, et il n’y a pas de taux d’investissement élevé, en plus du fait que les recettes fiscales sont moyennes », a-t-il ajouté.

Selon lui, la Tunisie est confrontée à des engagements externes et internes, et l’empressement à les remplir pousse l’État à agir avec prudence même si les revenus s’améliorent, car il s’efforcera de maintenir une petite marge d’action en prévision d’une urgence.

Ennaifer a, également, évoqué l’importance de réduire le fardeau qui pèse sur les entreprises économiques.
« Une nouvelle amnistie fiscale peut être envisagée, en évaluant les résultats précédents, ce qui améliorerait les revenus », a-t-il ajouté.

D’après Ennaifer, il faut encourager les investissements dans certains secteurs, notamment celui des énergies renouvelables, grâce à certaines mesures, exemptions et encouragements.
« Il est possible de pousser vers une économie verte et respectueuse de l’environnement », a-t-il déclaré faisant référence à l’orientation de la Tunisie d’ici 2030 et à son plan de réduction les émissions de gaz à effet de serre.

Élargir la base des contribuables 

L’analyste financier a souligné la nécessité de travailler à élargir la base des contribuables, ce qui se fait à travers l’adoption d’une amnistie fiscale, car certains secteurs peuvent bénéficier d’exonérations pendant quelques années pour se rapprocher des objectifs fixés.

L’invité a parlé de la ligne de financement pour les petites et moyennes entreprises, lancée en 2022 et qui se poursuivra en 2023, mais le nombre de ses bénéficiaires est faible, soulignant la nécessité de faciliter les procédures pour bénéficier du financement.

Ennaifer a, aussi, souligné que « la dette extérieure de la Tunisie, qui doit être remboursée, constitue un record en 2024 », ajoutant qu’il existe des pressions majeures sachant qu’on ne peut pas parler de toutes les mesures qui permettraient de réduire les taux de paiement et de mettre en place  d’importantes ressources dans des investissements, qu’au début de l’année 2026.

« La priorité en 2024 est de mobiliser le plus de ressources possible, car il n’y aura pas beaucoup de mesures encourageants les entreprises », a-t-il conclu.

Written by: Yosra Gaaloul



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