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Hatem Nafti : La Tunisie se dirige vers un régime populiste et autoritaire

today02/11/2022 8

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L’auteur Hatem Nafti était, le 2 novembre 2022, l’invité de l’émission Expresso su Express FM. A cette occasion, il a confié qu’il a commencé la rédaction de son livre « La Tunisie vers un populisme autoritaire » depuis l’année 2021. A travers ce livre, l’auteur a essayé décrire les défauts de l’ancien système qui a amené le pays à l’instant du 25-juillet, l’acceptation par les Tunisiens de la politique du fait accompli et du démantèlement de l’ancien système facilement en moins d’un an.

Hatem Nafti a considéré que les infractions et les violations au cheminement démocratique, les alliances contre nature et l’aggravation des problèmes économiques et sociaux, surtout avec la crise Covid, ont amené le pays au 25-juillet.

L’auteur a également affirmé que la Tunisie avait avancé à grands pas vers un régime populiste et autoritaire puisque la constitution consacre le pouvoir individuel et accorde des prérogatives pharaoniques au président de la République avec l’aval de 2,6 millions de Tunisiens qui ont voté pour la constitution de 2022. Il a également signalé que le chef de l’Etat ne peut être questionné, quelle que soit la gravité de l’erreur commise. Il a précisé que la constitution de 2022 n’est pas démocratique ajoutant qu’il est convaincu que le président Kaïs Saïed ne veut pas de mal à la Tunisie, mais cette constitution ne peut correspondre à tous ceux qui gouverneront le pays. Hatem Nafti a ajouté que la crise s’approfondit de jour en jour et qu’il n’y a pas de prémices de sortie de crise. « Tous ceux qui adoptent l’idée de sacrifier la liberté pour le pain doivent savoir aujourd’hui qu’il n’y a ni liberté, ni pain », a-t-il déclaré.

Hatem Nafti a également considéré que la Tunisie se dirige vers la consécration d’un régime populiste et autoritaire ajoutant que l’histoire de la « décennie noire » a été propagée et crue par le peuple alors qu’il s’agit d’une expression qui a été utilisée en Algérie pour décrire la guerre civile qui a fait près de 200 mille morts. Il a expliqué que cela ne voulait pas dire que nous étions en démocratie mais plutôt dans un cheminement démocratique souffrant de certains défauts qui ont été exploités par certaines parties.

Écrit par: Asma Mouaddeb



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