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Dans une déclaration accordée à notre correspondant Mahmoud Zneidi, le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a considéré que le communiqué rendu public hier, le 9 juin 20022, par le ministère de la justice, s’inscrit dans un contexte de terrorisation et de harcèlement des juges par le ministère de la justice.
Pour rappel, le ministère a dénoncé le harcèlement des magistrats qui veulent reprendre leur travail et assuré qu’il poursuivra quiconque qui tente de perturber délibérément le travail des tribunaux.
Zneidi a affirmé que les juges mènent un combat historique pour défendre leurs droits garantis par la Constitution de 2014 et l’indépendance de la justice.
Il a également mentionné que les autorités ont déjà vainement tenté cette démarche de terrorisation avec les juges. Le ministère aurait dû, au lieu de menacer les juges, de dénoncer les campagnes de dénigrement portant atteinte à la dignité et à la réputation du corps des magistrats.
“Le ministère de la justice semble indifférent face aux actes préjudiciables perpétrés contre les juges dans les réseaux sociaux. Il est désormais responsable de cette grande injustice et du massacre du pouvoir judiciaire”, déplore Hmaidi.
Sur un autre plan, Hmaidi a affirmé que l’AMT n’a incité à aucun acte de harcèlement ou de dénigrement des magistrats qui ont voulu reprendre leur travail, comme le prétendait le ministère de la justice.
Il a poursuivi que la reprise du travail au sein des tribunaux est tributaire de la volonté du président Saied qui doit annuler le décret présidentiel n°516 et le décret loi n°35. Sinon, les magistrats poursuivent cette grève à n’importe quel prix.
Written by: Islam Sassi
grève des magistrats limogeage de 57 juges Ministère de la justice