Jemmali: « Notre objectif est de reprendre notre travail… »

Mohamed Jemmali, président du groupement professionnel des boulangeries modernes, a déclaré, vendredi 18 août 2023, que le sit-in prévu lundi prochain, 21 août 2023, intervient dans le cadre de l’arrêt de travail, surtout que la situation sociale est fragile et est en train de se détériorer.

Jemmali a ajouté,lors de son intervention à l’émission Expresso, que le premier sit-in a été interrompu après la rencontre avec la ministre et un certain nombre de responsables du ministère du Commerce, dans l’espoir de trouver des solutions en quelques jours. Cependant, après deux semaines, il n’y a eu aucun résultat visible, donc, il n’y a pas d’autre solution que de retourner aux protestations pour défendre les travailleurs, selon ses dires.

D’après Jemmali, il y a eu un problème d’approvisionnement en matières premières depuis six mois, ce qui a engendré des irrégularités dans le travail.

Il a, également, critiqué la déclaration de l’ex-cheffe du gouvernement Najla Bouden, qui a déclaré que les boulangeries modernes n’ont pas le droit de fabriquer du pain « baguette », soulignant que 95 % du travail de ces boulangeries est basé sur la vente de ce produit.

« Aucune clarification n’a été reçue du ministère du Commerce, donc nous avons décidé d’arrêter l’activité jusqu’à ce que la vision devienne claire. Cela fait des années que nous appelons à trouver des solutions radicales et à organiser le secteur, qui a connu de nombreux problèmes… », a-t-il ajouté.

Il a, en effet, souligné que l’arrêt du travail était obligatoire et non facultatif puisque le ministère du Commerce a arrêté l’approvisionnement en matières premières, à savoir la farine et la semoule, et qu’il faut trouver des solutions pour ce système.

Il a, en effet, expliqué que la vente du baguette à 250 millimètres est due à son coût élevé, soulignant les propriétaires de boulangeries sont menacés de faillite et d’emprisonnement.

« Nous avons le droit de manifester face à une situation dangereuse qui menace plus de 18 000 emplois directs », a-t-il avancé.
Jemmali a reconnu qu’il y a des difficultés dans l’importation de blé compte tenu de la pénurie mondiale, sauf que certains veulent exclure le système de boulangerie moderne, selon ses dires.

Selon lui, le système devrait suivre le rythme de son époque, car le mode de consommation a changé. Le pain est nécessaire et devrait être disponible pour tous en gardant le même prix. Il doit y avoir des lois qui correspondent à la nature de la situation et des lois dissuasives pour les contrevenants, selon ses dires

Mohamed Jemmali a, apr ailleurs, exprimé sa volonté de négocier et de se réconcilier.
« Nous voulons retourner au travail et organiser le système. Nous avons des visions et des perceptions, et nous attendons une interaction positive du ministère, car nous sommes en arrêt depuis 18 jours, et notre objectif est de reprendre notre travail », a-t-il conclu.