Karbai : « … il y a une réserve du côté européen par rapport au contenu de l’accord … »

L’activiste politique Majdi Karbai, a déclaré aujourd’hui, mercredi 5 juillet 2023,
que la conférence de presse tenue hier à Lampedusa par le ministre italien des
Affaires étrangères Matteo Biantidossi et la commission européenne aux Affaires
intérieures Ylva Johansson a abordé la question de migration irrégulière.
Accord « stratégique »
Lors de son intervention téléphonique à l’émission Expresso, Karbai a affirmé que
la partie européenne affirme qu’elle est en train de mettre la touche finale à
l’accord de partenariat avec la Tunisie.
« Ce partenariat est « stratégique » et va être un débouché pour des accords
avec d’autres pays pour empêcher l’arrivée de migrants », a-t-il expliqué.
Il a, également, indiqué que la commission européenne ne s’était pas prononcée
ouvertement et clairement sur les termes de l’accord.
« La Tunisie considère l’immigration comme un dossier secondaire dans l’accord,

tandis que la partie européenne la considère comme la base du consensus », a-t-
il commenté.

D’après l’activiste, il y a une réserve du côté européen par rapport au contenu de
l’accord de partenariat avec la Tunisie, raison pour laquelle il n’a pas été signé,
malgré la fin des délais qui ont été fixés fin juin. Selon lui, ceci est dû l’existence
d’un problème sur lequel il n’y a pas eu de consensus jusqu’au jour d’aujourd’hui.
Partenaire très proche
En revanche, l’agence italienne Nova a rapporté que le commissaire européen
aux affaires intérieures, Ylva Johansson, avait dit que « La Tunisie est un
partenaire très proche de l’Union européenne et nous sommes reconnaissants
pour la coopération existante que nous aimerions renforcer ».
La même source a indiqué que Johansson a, également, affirmé qu’elle est
parvenue, ces derniers mois, à un bon accord avec le gouvernement tunisien
concernant les politiques d’immigration, ajoutant que l’Organisation internationale
pour les migrations a clairement indiqué qu’il existe une demande croissante de
retour aux pays d’origine.
De son côté, le ministre italien de l’Intérieur a confirmé que l’objectif était de
« lutter contre l’ignoble trafic d’êtres humains », toujours selon l’agence de presse
Nova.
« Lutter contre ce phénomène vient en premier lieu, et je sais que c’est l’un des
objectifs de l’Union européenne, mais il n’existe pas de solutions miraculeuses »,
a-t-il conclu.