A la une

Karbai: « Le partenariat tuniso-italien est un accord gagnant-perdant »

today29/01/2024 43

Background
share close

A l’occasion du sommet franco-italien qui se tient du 28 au 29 janvier courant, l’ancien député Majdi Karbai a fait savoir, lundi 29 janvier 2024, que cet événement servait de préparation à un sommet à venir.

Lors de son interventio à l’émission Expresso, Karbai a affirmé que vingt-cinq présidents africains participeront à ce sommet, aux côtés de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, du président de l’Union européenne, du président de la Commission de l’Union africaine, et de la vice-secrétaire générale des Nations unies. Les discussions de ce sommet se concentreront sur cinq grands axes, à savoir la sécurité alimentaire, la transition énergétique, la formation professionnelle, la culture et l’immigration, ainsi que l’éducation, les systèmes de santé et l’eau.
En effet, l’Italie a observé un recul du rôle de la France en Afrique, notamment suite aux coups d’État au Niger et au Burkina Faso, où ces pays ont manifesté leur désaccord avec la politique française, selon ses dires. De plus, la concurrence provenant de grandes entreprises a également influencé cette dynamique. Il est à noter que la politique étrangère de l’Italie est influencée par la société Total Énergie. « Nous avons déjà constaté la contribution de Total Énergie dans la Coupe d’Afrique dans les pays de l’Afrique du Nord », a-t-il ajouté.

Plan d’Enrico Mattei
Karbai a expliqué que face au recul de l’influence française, l’Italie manifeste son désir de mettre en œuvre le plan d’Enrico Mattei, qui avait activement soutenu les mouvements de libération en Afrique, en particulier en Algérie.
« L’empreinte de Mattei était si significative que l’Algérie a même honoré sa mémoire en baptisant une rue à son nom », a-t-il ajouté.
Selon ses propos, l’Italie envisage d’établir une nouvelle approche des partenariats en Afrique, soulignant que son rôle ne se limite pas à une dimension coloniale, mais vise à s’impliquer de manière constructive sur le continent africain surtout après la crise en Italie et dans le monde entier suite à la guerre en Ukraine et la pénurie des produits pétroliers en particulier le gaz.
En effet, Karbai a souligné que l’Italie dépend de plus de 50% de ses importations de gaz en provenance de la Russie. Actuellement, elle explore l’Algérie comme une alternative prometteuse, en plus de la Tunisie, notamment grâce à un câble les reliant avec une capacité de transmission de plus de 600 mégawatts.
« Autrefois, la colonisation prenait une forme directe, impliquant l’usage de chars de combat et d’autres moyens militaires. De nos jours, elle s’est transformée en une forme indirecte », a-t-il avancé.

Participation Tunisienne
En ce qui concerne la participation de la Tunisie à ce sommet, Karbai a signalé que le président Kais Saied s’est rendu en Italie hier.
En revanche, Karbai a exprimé le souhait que ce sommet soit véritablement africain, soulignant que ce qui se déroule n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme de colonialisme moderne.
Il a expliqué que le partenariat tuniso-italien est un accord gagnant-perdant, où la Tunisie serait la perdante, tandis que l’Italie exploiterait ses terres et son environnement potentiellement générant une pollution, dans le seul but de produire de l’énergie au profit de l’Italie.

 

Written by: Sarra Ben Omrane



0%