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La députée Lilia Bellil: Un délai de 24 heures accordé au Chef du gouvernement avant que nous ayons recours à la justice

today25/05/2021 4

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L’invitée de l’émission Expresso, ce mardi 25 mai 2021, la députée de la circonscription France-1 et également la  présidente de la Commission des affaires des tunisiens à l’étranger au sein de l’ARP, Mme Lilia Bellil, a exprimé son refus de la décision prise par le Chef du gouvernement Hichem Mechichi concernant la levée  du confinement obligatoire dans les hôtels pour les voyageurs en provenance de la Libye.

Elle a fait savoir qu’elle a déjà adressé un courrier au Chef de gouvernement, un courrier resté sans réponse, tout en  indiquant que cette mesure  a été prise sans passer par la Commission parlementaire des affaires des tunisiens résidents à l’étranger, ou à plus forte raison, par la Commission scientifique de lutte contre le coronavirus. «Nous sommes  souvent informés, à l’instar de tous les tunisiens, à travers les médias et les réseaux sociaux », a regretté Mme Lilia Bellil.

Il va de soi que ces décisions sont discriminatoires et injustes, puisque la diaspora tunisienne en est la principale victime. Paradoxalement, notre diaspora contribue au développement de l’économie nationale, avec 5,2 milliards de dinars, à côté des dons qu’elle envoie au quotidien pour soutenir la Tunisie depuis la première vague de la pandémie. Leur imposer  des mesures inéquitables semble ingrat de la part de leur pays, sans évoquer évidemment  les conditions sanitaires catastrophiques dans quelques hôtels en Tunisie. Ce qui constitue, en ses termes, «un déshonneur pour le tourisme tunisien». D’autant plus que les touristes ne sont pas concernés par ces mesures et se baladent en dehors des circuits Covid-19, sans masques!

Un confinement obligatoire dans un hôtel doit être généralisé, sinon il perd sa raison d’être et ne fera qu’intensifier la stigmatisation des tunisiens résidents à l’étranger. «Ce matin, je me suis adressé à un huissier de justice pour constater la levée du confinement obligatoire dans les hôtels pour les passagers provenant de Tripoli. Un délai de 24 heures est accordée au Chef de gouvernement pour qu’il réagisse et  régularise la situation dans les plus brefs délais, tout en maintenant cette mesure pour les pays où il y a un grand risque de contamination par les variants, comme c’est le cas pour le Brézil et pour l’Afrique du sud».

« Nous ne faisons pas appel à une ouverture arbitraire et non contrôlée des frontières. Au contraire, les tests PCR (avec un QR Code) demeurent indispensables à côté des tests antigéniques qui doivent être faits à l’arrivée de tout passager, pour ne pas refaire la même  erreur  fatale commise par l’ancien gouvernement, qui a  annulé ces mesures préventives d’une manière catégorique.. »

Tant que les restrictions ont été allégées pour les passagers provenant de la Libye, la levée du confinement obligatoire dans les hôtels  doit être généralisée. A défaut, on aura l’impression que cette mesure cible délibérément la diaspora tunisienne à l’étranger.

C’est vrai, au cours de ces dernières semaines, les tunisiens qui ont reçu les deux doses de vaccin sont exemptés de cette mesure. Il reste que cela n’est pas assez suffisant et le gouvernement ne doit pas faire la sourde oreille. Il est temps de  »prendre nos demandes au sérieux, avant que nous ayons recours à la justice ».

 

 

Écrit par: Islam



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