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Le self-care est compatible avec le système de santé en Tunisie, selon Luis Rhides Baiao

today01/10/2022 3

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Dans le cadre de la journée spéciale d’Express FM dédiée au secteur pharmaceutique, Luis Rhides Baiao, membre de l’association of the European Self-Care Industry, invité de l’Express, s’est exprimé au micro de Walid Ben Rhouma au sujet de la valeur économique et sanitaire créée par le self-care.

Le self-care concerne tous les soins que la population peut prendre d’elle-même tels que les compléments alimentaires, les médicaments sans ordonnance faisant partie du cabinet domestique et remèdes à bon nombres de symptômes du quotidien ou des infections mineures qui ne nécessitent pas de consultation médicale propre.

En apportant des économies de temps et d’argent notamment sur les budgets de la santé et du social de l’Etat, le self-care permet d’élargir le créneau disponible à la santé.

On estime à plus de 20% les personnes qui voient un médecin sans nécessité alors qu’elles pourraient seulement aller à la pharmacie pour être aidées et accompagnées, soulageant les cabinets réservés aux cas plus importants. La pharmacie reste la profession de santé la plus proche du citoyen.

Afin de bien faire la différence entre le self-care et l’automédication où fait de prendre des médicaments par tâtonnement ou habitude, il est important de travailler sur un éco système qui prend le self-care comme un mode du système de santé à part entière, tout en incluant la responsabilité de chacun et la conscience collective. Cela résulte donc de la communication de celui-ci par le corps pharmaceutique et gouvernemental.

Rappelons à ce propos que le Covid-19, soigné à la maison par des médicaments génériques, a été l’un des succès flagrants du système self-care. Les cas les plus graves ont, quant à eux, pu être gérés à l’hôpital, facilitant le processus de soins.

Selon une étude de la fédération globale de santé, cette pratique permettrait de faire des économies de milliards d’euros, à investir alors dans des technologies plus pointues en terme de médecine.

Selon Luis Rhides Baiao, le système de santé en Tunisie est compatible avec le self-care. Un système de liste, pour les médicaments dispensés en pharmacie pourrait être mis en place, avec des interventions pharmaceutiques bien exécutées ainsi qu’un soutien gouvernemental, dans la mise en place, par exemples, de protocoles pour assurer la sécurité du patient dans cette démarche.

Luis Rhides Baiao affirme par ailleurs que ce système ne porterait pas préjudice aux autres professions du secteur telles que les médecins, qui pourraient au contraire constater des décharges de consultations de plus de 2h par jour, à la place de trop souvent prescrire aux patients des médicaments sans ordonnance.

Sur le plan individuel aussi, on constatera des économies de temps et de productivité, lui épargnant des prises de rendez-vous pour des consultations suffisantes en pharmacies. Selon l’indicateur Qaly (indicateur économique visant à estimer la qualité et la valeur de vie), le self-care apporterait une augmentation flagrante de + 22 sur les bases de ce système.

Une réglementation encadrant le self-care, agréée par le ministère de la Santé ainsi que les pharmaciens, serait établie pas à pas avec la confiance du système établi, créant une synergie entre les deux et donc une efficacité et optimisation considérable pour la société.

Écrit par: Asma Mouaddeb



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