Mohsen Hassan : Le renforcement du contrôle au niveau des circuits de distribution est la clé pour lutter contre le commerce parrallèle

Invité de l’émission Expresso du 15 août 2022, l’ancien ministre du commerce, Mohsen Hassan, a évoqué les défaillances des circuits de distribution en Tunisie, estimant que le traitement de ces problèmes nécessite l’intervention de l’Etat à travers son investissement dans les réseaux de marchés dans l’objectif d’inciter les agriculteurs à vendre leurs produits dans des circuits réguliers et à éviter de les commercialiser à travers des voies irrégulières.

Pour ce faire, il faut en premier lieu penser à réhabiliter et à réformer les circuits de distribution actuels à travers le développement d’un réseau connecté des marchés, soulignant qu’il important de promouvoir les marchés de production comme le marché des dattes à Kebili, le marché des agrumes à Menzel Bouzalfa etc. Cela va favoriser, selon notre invité, la baisse des prix au niveau national et aider le producteur à commercialiser, conditionner et vendre ses produits dans les marchés de gros d’une manière structurée, transparente et légale.

Il convient également de moderniser l’infrastructure des marchés hebdomadaires pour réduire l’ampleur du phénomène du commerce parallèle et la vente des produits en dehors des marchés structurés.

Dans le même registre, il a  mis l’accent sur les difficultés du système de contrôle économique dont notamment le manque des ressources humaines et matérielles, appelant à contrôler rigoureusement les évadeurs et à lutter contre la contrebande, le commerce parallèle à travers le recours à des mécanismes fiscaux encourageant les tunisiens à recourir au marché structuré.

“Il est temps de revoir la structure du système de contrôle économique et le transformer en une institution jouissant d’une autonomie financière et administrative et dotée de ressources humaines nécessaires à l’exercice de ses fonctions”,a-t-il suggéré.

Et d’ajouter qu’il faut renforcer le contrôle au  niveau des points frontaliers à travers le développement des zones frontalières en vue de réduire l’ampleur de la contrebande et intégrer le commerce parallèle, étant l’une des causes de la hausse des prix, dans le circuit organisé.

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