Mustapha Abdelkabir : « Comment les immigrés traversent-ils les frontières ? »

Le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’Homme (OTDH), Mustapha
Abdelkabir, a déclaré aujourd’hui, lundi 10 juillet 2023, que la crise des migrants
n’est que le résultat d’un cumul de plusieurs années.
AbdelKebir a expliqué dans une déclaration à l’émission Expresso qu’une
délégation du Croissant-Rouge tunisien s’est déplacée dans les zones frontalières
pour examiner la situation des migrants. Il a, également, ajouté qu’un groupe
d’entre eux a été transféré à l’hôpital local de Benguerdan.
Situation ambiguë
Il a, en effet, confirmé que les immigrés sont présents sur le territoire tunisien à la
frontière tuniso-libyenne, dans une zone non urbaine, ajoutant : « La présence
d’environ 400 personnes dans cette zone, dont l’accès nécessite des autorisations
de sécurité, soulève de nombreuses questions ».

Il a également indiqué qu’on ne peut pas rester dans cette région longtemps, en
raison des conditions sécuritaires et climatiques.
« Les mêmes images sont également présentes aux frontières algériennes, et la
Tunisie est tenue de rechercher des solutions en mixant les lois nationales et
internationales et surtout en collaborant avec les pays voisins », a-t-il ajouté.

« Mais comment ces groupes d’immigrés venant de Libye et d’Algérie traversent-
ils la frontière, alors que le citoyen tunisien ne peut pas atteindre ces lieux ? »,

s’est-il demandé.
Solutions
Abdelkabir a critiqué tous les gouvernements successifs qui n’ont pas prêté
attention à ce dossier, qualifiant la situation d’être très en retard.
« La crise concerne toutes les frontières dans divers pays, et la Tunisie est tenue
d’élaborer un plan stratégique clair, à l’instar des différents pays qui ont réussi à
contrôler le problème de l’immigration », a-t-il commenté.
Mustapha Abdelkebir a souligné que les solutions sont la mise en place d’un
comité national et d’une loi nationale également.
« La Tunisie ne pourrait pas être qualifiée de raciste, et c’est le moment d’arrêter
l’hémorragie en appliquant les lois et en préservant l’image de la Tunisie et la
dignité de chaque personne en Tunisie », a-t-il conclu.

SBO