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Présidentielles 2019 /  Le dossier des richesses, la révision des accords et l’endettement sont les priorités de Hamma Hammami

today12/09/2019 11

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Le candidat aux élections présidentielles anticipées, Hamma Hammami, a indiqué, mercredi 11 septembre 2019, au micro de Bessyessa, qu’il ne considère pas les débats télévisées de la Présidentielle comme tels, faisant savoir qu’il aurait préféré que les mêmes questions soient posées à tous les candidats, avec la possibilité d’interagir entre les candidats. « C’était plus un examen oral qu’un débat. C’était un échec », a-t-il dit.

En ce qui concerne sa confusion lors du débat, Hamma Hammami a indiqué qu’il était affecté lorsqu’il a mentionné les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi car «nous n’aurions pas vécu ce moment sans leurs sacrifices ».

Concernant ses propos lors des débats, spécialement  par son fameux « la corruption est à ma gauche », Hamma a indiqué qu’il parlait de Youssef Chahed, le chef du gouvernement et non pas le candidat : « ce n’était pas une insulte. Si  je n’évoque pas avec le chef du gouvernement le développement régional, la sécurité et le chômage, alors de quoi pourrais-je parler ? En plus, Chahed a appelé à ne pas voter pour les corrompus, alors qu’il est le premier responsable de la corruption ».

Quant aux accusations selon lesquelles il serait derrière les manifestations qui ont poussé Youssef Chahed à quitter Siliana, le candidat du collectif du Front populaire a indiqué que « Chahed s’est rendu à Sfax, Zaghouan, Siliana et il a fait face au même « dégage ». Je n’ai chargé personne s’en prendre à la campagne de Chahed. Au contraire, des jeunes de la région ont été agressés par des membres de son équipe de campagne ».

Par ailleurs, Hamma Hammami a affirmé que sa position est claire concernant les dossiers Nebil Karoui et Slim Riahi : « mis à part mon évaluation personnelle de ces deux personnalités, ce qui se passe actuellement est un règlement des comptes de la part du chef du gouvernement ». Et d’ajouter : « la justice n’est pas indépendante, mais ça n’empêche qu’il y a des juges indépendants ».

D’autre part, Hamma a affirmé que la famille de Gauche est moins éparpillée que celle de Nidaa Tounes. « Cinq ou six candidats se disputent également la masse électorale d’Ennahdha. Donc, finalement, le Front populaire reste quand-même plus stable qu’eux. Peut-être que nous nous mettrons d’accord sur un seul candidat lors dyu second tour des élections », a-t-il dit.

Hamma Hammami a, également, fait savoir que la Tunisie « a besoin d’une nouvelle doctrine de sécurité. L’emploi des jeunes contribue à la sécurité car la politique sociale, culturelle et de l’Etat en général créent un climat favorable au développement de la criminalité « .

Pour ce qui est de l’actuel système politique, Hamma a déclaré qu’il n’y voit pas de problème. « Tous les dictateurs diront que le navire devrait être dirigé par une seule personne, mais l’État devrait être dirigé par les institutions. Malheureusement, ceux qui appellent à changer le système politique n’ont d’yeux que pour ça, et ils oublient la Cour constitutionnelle, par exemple », a-t-il indiqué.

Au niveau du secteur agricole, Hamma a déclaré que « l’agriculture tunisienne doit retrouver sa place, car elle ne contribue actuellement au PIB qu’avec 12%. Nous l’avons négligée au profit du secteur des services. Nous proposons donc une réforme agricole complète, notamment en ce qui concerne les semences qui est une affaire de souveraineté nationale ». Concernant l’ALECA, Hamma a réaffirmé son rejet de cet accord : « cela ne signifie pas l’isolement, mais il y a une différence entre vendre le pays et le garder, et il n’y a aucun intérêt pour la Tunisie dans l’accord de l’ALECA ».

Pour Hamma Hammami, il y a trois dossiers prioritaires pour le Président de la République, à savoir un audit sur les richesses du pays, la révision des accords qui portent préjudice à la Tunisie, notamment celui de 1995 et la résolution du problème de l’endettement.

Écrit par: Rim Hasnaoui



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