Sami Ben Slama : Le mode de scrutin de liste a favorisé l’intrusion des terroristes et des corrompus

Lors de sa présence dans l’émission Expresso du 15 avril 2022, l’analyste politique et ancien membre de l’ISIE, Sami Ben Slama, a considéré que le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours est un mode hybride entre le scrutin de liste et le régime de base

Il a avancé que le pays a besoin d’un Parlement élu directement par le peuple, même dans le cadre d’un régime présidentiel, car un Parlement qui n’est pas élu par le peuple sera assez faible et dépourvu de toute légitimité populaire.

Il a exclu que le président de la République opte pour un Parlement non élu par le peuple,quoi qu’il n’ait pas encore annoncé cela.

Il ne s’est exprimé, selon lui, que sur le recours au mode de scrutin uninominal à deux tours.

Le mode de scrutin de liste est un mode masqué

Selon l’invité de l’émission Expresso, le mode de scrutin  de liste est un mode masqué permettant d’inclure des noms de personnes inconnues par les électeurs, dont des terroristes, et des contrebandiers etc,. Ce mode de scrutin n’a fait qu’envenimer la situation du pays.

Le mouvement Ennahdha assume la responsabilité des crimes commis durant les dernières années, sachant qu’il a adopté des lois sur mesure qui ont détruit le processus de transition démocratique en Tunisie. D’ailleurs, c’est le mouvement Ennahdha qui a supprimé l’article interdisant aux personnes ayant commis des infractions de se présenter aux élections, empoisonnant davantage la scène politique tunisienne.

Il faut réduire les circonscriptions électorales

Contrairement au mode de scrutin actuel, le mode de scrutin uninominal permet de démasquer les candidats aux élections législatives. Il faut, à cet effet, répartir et réduire les circonscriptions électorales en tenant compte du nombre des électeurs. De ce fait, les candidats seront connus par les électeurs pour garantir la transparence du jeu électoral.

De même, le mode de scrutin à deux tours permet d’écarter tous les extrémistes. Toutefois, il peut aussi écarter les jeunes et les femmes.

L’organisation des élections législatives à l’étranger est une mauvaise idée

Ben Slama s’est interrogé sur l’apport de la femme députée, élue conformémement au principe de la parité. Pourquoi ne pas se contenter du critère de la compétence? Et ensuite assouplir les conditions d’éligibilité des femmes et des jeunes.

“Nous n’aurons pas plus de 120 députés au Parlement après la réduction des circonscriptions électorales”, ajoute Ben Slama.

Il a également souligné que l’organisation des élections à l’étranger est une très mauvaise idée, car ces élections sont régies par les ambassades et non pas l’ISIE, notant que la plupart des pays se contente d’organiser les présidentielles à l ‘étranger.

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