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Secteur pharmaceutique: Un vide juridique!

today24/08/2023 17

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Thouraya Neifar, Secrétaire générale du Conseil National de l’ordre des Pharmaciens de Tunisie, a déclaré, mercredi 24 août 2023, que la réglementation de la profession est dans l’intérêt du citoyen et garantit son droit constitutionnel à la médecine et à la sécurité sanitaire dans le pays.

Lors de sa participation à l’émission Expresso, elle a souligné l’importance de la modernisation des lois qui réglementent la profession, qui remontent à 1973, et qui ont été discutées à plusieurs reprises lors des réunions avec la participation de tous les représentants de la profession.

Elle a estimé que certains acteurs profitent du vide juridique dont elle souffre la profession.
En effet, le nouveau projet de loi réglementant la profession de pharmacien est prêt et a eu l’approbation de toutes les parties impliquées dans la profession, donc il est nécessaire qu’il soit discuté dans les plus brefs délais à la Chambre des Représentants, en complément du projet de loi relatif aux suppléments nutritionnels.

Elle a expliqué que le nouveau projet de loi, sur lequel l’Autorité des Pharmaciens a travaillé en collaboration avec toutes les structures professionnelles, garantira la disponibilité d’un cadre législatif pour l’activité des pharmaciens hospitaliers et prévoit de nouvelles professions, notamment pour les nouveaux diplômés, et l’ouverture de pharmacies.

Elle a, également, indiqué que ce nouveau cadre législatif permettra aux citoyens d’être protégés du vide juridique et garantira leur droit à l’accès aux médicaments.

Elle a souligné que le secteur de la fabrication et de la distribution des compléments alimentaires n’est aujourd’hui soumis à aucune loi pour le réglementer et souffre d’un vide législatif important.

Pénuries de médicaments
Concernant le dossier des pénuries de médicaments, elle a ajouté qu’indépendamment des problèmes financiers, ce qui importe aujourd’hui, c’est que le citoyen trouve le moyen de s’approvisionner en médicaments et de recevoir son traitement de manière régulière.

Elle a déclaré qu’en plus du problème de la perte de certains médicaments, il existe un problème de manque d’informations sur les médicaments manquants et le temps nécessaire pour qu’ils soient réapprovisionnés sur le marché.

Elle a, aussi, souligné la nécessité de réfléchir au stock stratégique de médicaments, évoqué par le Président de la République et également prévu dans la loi.

L’invité a abordé également, la perte d’un médicament contre l’épilepsie en Tunisie en raison de l’incapacité de sauver le prestataire.

 Monopole de l’État

Elle a expliqué que les pharmacies privées sont approvisionnées en tous les médicaments fournis par la pharmacie centrale, qui monopolise l’activité d’approvisionnement et doit conserver ce rôle, tandis que l’approvisionnement en médicaments fabriqués localement se fait auprès des grossistes distributeurs de médicaments.

Elle a, aussi, indiqué que le monopole de l’État sur l’activité de fourniture de médicaments permet au citoyen d’être protégé contre les médicaments contrefaits dans ce secteur sensible.

L’invité de l’émission Expresso a expliqué qu’il n’y a aucun contrôle sur l’activité du marché parallèle qui est apparu en raison de la pénurie enregistrée de certains médicaments, d’autant plus qu’il est principalement actif à travers la vente électronique.

 

Written by: Yosra Gaaloul



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