Express Radio Le programme encours
Lors de son intervention dans l’émission Club express, Maître Yassine Azaza, l’avocat du mineur victime de la violence policière à Sidi Hassine,a déclaré ce mardi 15 juin 2021, que la mère de cet enfant a été violemment conduite au poste de la police, harcelée par des policiers et ensuite libérée sans qu’un procès verbal ne soit dressé à cet effet.
Il a indiqué que le mineur n’a pas reconnu ses agresseurs parmi les agents de la police envoyés en vue de déterminer ceux qui ont commis ces agissements inhumains, en ajoutant que cela n’est qu’une manœuvre dilatoire.
Et d’ajouter : “l’administration générale de la sûreté nationale n’a pas réagi à notre demande de divulgation de l’identité des agents qui ont agressé l’enfant. Ce qui révèle une volonté implicite de les protéger pour qu’ils ne soient pas punis. Le procureur de la République doit à cet effet veiller sur l’application de la loi et l’incrimination des responsables”.
“Les tentatives d’harcèlement de la famille de l’enfant et la non divulgation de l’identité des agresseurs s’inscrivent dans la droite ligne de toute une politique suivie par le ministère de l’intérieur, ayant délibérément occulté la vérité, et induit l’opinion public en erreur à travers le communiqué publié, et sans même s’excuser aux victimes pour cet incident intolérable”, a-t-il dit, avant d’ajouter, “le ministre d’intérieur par intérim aurait dû s’excuser pour ce communiqué honteux”.
Il a rappelé que la dilatation des procédures et la bureaucratie tatillonne caractérisant cette affaire sont assez dangereuses, sachant que le directeur général de la sûreté nationale connaît certainement l’identité de ces policiers, et ne semble pas pourtant coopératif. Il est clair, d’après l’invité de l’émission Club express, que le ministère de l’intérieur est en train de se déresponsabiliser!
“A qui profite cette dilatation ? Pourquoi ne pas raccourcir le chemin et responsabiliser les agresseurs ?”, s’est-il interrogé.
Il est vrai que la violence policière et les actes de torture demeurent des cas isolés et individuels. Cela n’empêche que l’incrimination des responsables demeure indispensable.
D’ailleurs, il semble qu’on est en train de légitimiser l’impunité dans un Etat qui ne respecte pas la loi, où le ministre de l’intérieur par intérim et chef du gouvernement ne soit pas auditionné et questionné par le Parlement.
Il a souligné que l’état psychologique de l’enfant est catastrophique. Ce dernier, étant en garde à vue dans un centre de détention avec des adultes arrêtés pour des crimes de droit commun, et ce quoi qu’il soit âgé de 15 ans, sachant qu’un procès verbal a été dressé à son encontre, sans avoir contacté ni sa famille, ni le délégué à la protection de l’enfance. Ce qui révéle vraisemblablement la nonchalance inégalée des autorités.
Written by: Islam
Ministère de l'intérieur Sidi Hassine violence policière yassine azaza