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today14/09/2022 32

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Chiffre du soir : Pour la nouvelle année scolaire 2022/2023, le nombre des élèves atteint 2 299 367 élèves avec 52.5% de filles.

 

Ce nombre est réparti entre 1 746 429 à l’école de base (entre 1 224 012 élèves au primaire et 552 417 dans le préparatoire) et 416 651 dans le secondaire.

 

Cette année 2022/2023, le nombre total des élèves a augmenté de 1,5% par rapport à l’année scolaire précédente (35 066 élèves de plus).

 

Par contre, le nombre des éducateurs et enseignants a baissé de 0,8% (1215 de moins), atteignant 154 309 dont 77 827 dans le primaire et 76 482 dans le préparatoire et le secondaire.

 

La part des élèves inscrits dans les établissements privés est de près de 6%, contre 17% en université.

 

En tout, le nombre d’acteurs pédagogiques entre enseignants, cadres pédagogiques et agents, est d’environ 230 000.

 

La rentrée concernera directement près de 2.6 million de Tunisiens, et indirectement autant de familles, mais aussi des milliers de commerces, les transports collectifs et individuels,… la vie, la vraie reprend dans nos villes et dans nos campagnes puisque 6 130 établissements d’enseignement seront concernés par cette rentrée 2021/2022.

 

Ceci côté chiffres, et qui montrent bien l’effort de démocratisation d’accès à l’école dans notre pays. Disons ceci est côté jardin. Mais côté court, côté qualité de la mission de l’école en Tunisie, les choses hélas ne sont pas si élogieux, bien au contraire…

 

Notre école est malade, et cela ne date pas d’hier… malade de ses programmes dépassés, malade d’une pédagogie désuète, malade de manque de moyens, malade de pouvoir donner sa chance à chaque apprenant selon ses compétences intrinsèques l’envie d’apprendre, de s’épanouir et d’évoluer pour devenir le citoyen utile à lui-même et à son pays, une école malade de ses enseignants trop syndiqués, mal payés certes, parfois mal considérés, mais aussi mal formés, mal engagés envers leurs élèves, une école malade du desengagement des parents et de l’absence de la société civile, afin de protéger les élèves et leur donner le plein potentiel en matière d’instruction, d’éducation, de savoir, de la connaissance, de l’éveil, du sens critique, de la créativité, de la conscience du monde qui bouge… du sport, de la culture, de la culture générale, de la maîtrise des langues, du sens citoyen et civique…

 

La comparaison avec d’autres pays, montre clairement que les enseignants tunisiens sont correctement payés si on considère leur charge de travail, en termes de nombre d’heures travaillées. Le nombre d’heures par enseignant est parmi les plus faibles dans les statistiques de l’Unesco et de Pisa.

 

Nos élèves ont 105 jours de vacances, ce qui constitue un scandale et un handicap certain pour l’acquisition du savoir en phase avec les élèves des pays du monde entier.

 

Le fonctionnement en silos entre école collège et lycée est une tare fondamentale de notre système éducatif, encore une.

 

Les cours de soutiens payés par les familles augmentent les inégalités sociales…

 

Il nous faut une vraie réforme basée sur un vrai diagnostic approprié par l’ensemble des parties prenantes pour avancer sur une stratégie claire et des objectifs mesurables visant l’amélioration de la qualité des enseignements.

 

Il nous manque aussi la capacité de mise en œuvre…

 

Vaste chantier !

 

Walakom sadid annadhar.

Écrit par: Zaineb Basti



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