Samir Saïed : Il est temps de pousser la coopération économique entre pays francophones

Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, a déclaré, dans l’émission Expresso en direct de Djerba à l’occasion du 18^ème Sommet de la Francophonie, que l’espace francophone représente un espace linguistique, culturel et diplomatique mais qu’il est difficile de dire que c’est un espace économique car les échanges commerciaux demeurent faibles.

Selon le ministre, la question qui se pose aujourd’hui est comment utiliser les leviers de la langue et de la culture pour ajouter un nouveau moteur à la croissance économique. Il a ajouté que les pays francophones représentent 14% des peuples et 18% du PIB mondial ainsi que 20 millions de PME. Il a également appelé à une réflexion commune pour la mise en place d’un cadre et d’un climat propice au renforcement des échanges commerciaux et de la coopération technique entre les pays de l’espace francophone. Il a signalé qu’il était possible d’utiliser la croissance existant dans l’économie du savoir pour activer les échanges et l’exploitation des énergies des jeunes.

Samir Saïed a également constaté les disparités en termes de croissance entre les pays francophones ce qui nécessite de pousser les programmes de coopération technique intense pour que les pays riches tendent la main aux pays en voie de développement ajoutant que la Tunisie peut jouer un rôle en cela.

Le ministre de l’Economie a déclaré que les pays importateurs de pétrole et de produits de base vivent de grandes difficultés matérielles suite à la guerre russo-ukrainienne et nécessitent donc de l’aide dans le cadre de la solidarité entre les Etats de l’espace francophone. Si ces pays ne sont pas aidés, ils accuseront un retard de développement ce qui est une défaite pour tous, selon le ministre.

Samir Saïed a également indiqué que passer vers une économie libérale de manière directe n’est pas dans l’intérêt des pays en développement et qui ne peuvent pas concurrencer les produits des pays développés. Il a souligné la nécessité d’exploiter l’économie du savoir de manière immédiate pour investir et innover auprès des jeunes.