Hanin: « Il n’y a aucune possibilité en Tunisie pour un dialogue national… »

L’écrivain et militant politique Maher Hanin a déclaré, lundi 28 août 2023, que la saison estivale en cours comprenait des stations politiques difficiles, comme le dossier des détenus politiques, en plus de plusieurs mouvements dans de nombreux domaines concernant l’eau et le développement.

Il a, également, affirmé qu’il existe également un état de colère dans notre environnement social et sur les réseaux sociaux.

Il a, aussi, souligné que le dossier de l’immigration ainsi que le communiqué publié par les trois ministères concernant la responsabilité de toute personne exprimant une opinion ou une idée, fragilisent l’image de la Tunisie au sein de la communauté internationale et auprès des instances internationales et des droits de l’homme.

Hanin a, également, souligné que désormais la priorité en Tunisie est de sauver l’espace public, de sauvegarder les libertés, de libérer les prisonniers politiques opprimés et de demander des comptes à ceux qui ont commis des erreurs dans le cadre d’un procès équitable.

Il a souligné que nous ne sommes pas actuellement dans le contexte d’élections libres, équitables, transparentes et indépendantes, soulignant que nous n’allons pas vers un climat électoral et vers une société tolérante et pacifique, mais plutôt vers une société de peur, de suspicion et prudence.

Selon lui, les élections constituent un mouvement intellectuel, politique, démographique et plusieurs activités.

Il a, par ailleurs, expliqué que la Tunisie est plus proche de la « désertification politique » au sens plein du terme, et qu’il n’est pas possible au cours des prochaines semaines d’organiser des élections libres et équitables en l’absence de partis, de débat public, de normes internationales et de surveillance internationale.

Maher Hanin a également indiqué qu’il n’y a aucune possibilité en Tunisie pour un dialogue national sur de nombreuses questions, car l’État diagnostique et prend lui-même les décisions.

Et il a estimé que la Tunisie n’a désormais aucun intérêt à se rapprocher d’une quelconque alliance économique ou politique dans le cadre du groupe des BRICS.

D’après lui, nous devons construire une démocratie émergente et ouvrir nos relations économiques et que nous ne devons pas nous aligner derrière des axes économiques, géopolitiques et militaires.