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Vers une autre crise de pain ?

today08/11/2023 35

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Le trésorier de la Chambre nationale des boulangers, Sadok Haboubi, a déclaré, mercredi 8 novembre 2023, que les propriétaires de boulangerie souffrent d’endettement, d’obligations financières vis à vis les fonds sociaux et de plusieurs difficultés financières à la lumière de leur engagement envers l’État à fournir du pain subventionné aux citoyens.

Lors de son intervention à l’émission « Hdith Fel Business », Haboubi a affirmé que l’Etat ne s’est pas engagé à payer les cotisations des propriétaires de boulangeries accumulées depuis plus de 15 mois, estimées à environ 280 millions de dinars, outre les difficultés d’approvisionnement en blé et en matières premières provenant des moulins et de l’office des céréales.

« Si aucune solution n’est trouvée, la crise du pain recommencera à partir du 20 novembre », a-t-il avancé.

Il a, en effet, souligné que la marge bénéficiaire des boulangeries classées n’a pas connu de révision depuis 1994 malgré l’augmentation successive du coût de fabrication du pain subventionné, ajoutant que la situation des boulangeries a commencé à se détériorer depuis 2021.

Le coût réel du « gros » pain est de 880 millimes

Haboubi a appelé à ouvrir le dialogue et à résoudre les problèmes dont souffrent les propriétaires de boulangeries.

Il est à noter que le nombre de boulangeries classées dans les différentes régions de la Tunisie est de l’ordre de 3 317 offrant 60 000 postes d’emploi et représentent la source financière de 120 000 familles tunisiennes environ.

L’invité a souligné que les propriétaires de boulangeries exigent que l’État leur verse une partie de leurs cotisations accumulées, étant donné l’état des finances publiques qui ne leur permet pas de payer la totalité de leur cotisation.

Il a, par ailleurs, expliqué que le coût réel du « gros » pain aujourd’hui est de 880 millimes et que l’État est responsable de subventionner uniquement la farine, alors que les prix de toutes les matières premières ont connu une augmentation et que le problème ne se limite pas à la farine soulignant la hausse des prix de l’électricité, du carburant et des salaires des ouvriers des boulangeries.

Sadok Haboubi a, également, indiqué que la chambre était prête à proposer un certain nombre de solutions aux autorités de contrôle et à discuter de la question de l’amélioration de la qualité du pain ainsi que de divers autres points, sous forme de séance de dialogue.

(Sarah)

Written by: Yosra Gaaloul



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