Sfax : Mourad Fendri dresse un tableau des problèmes d’urbanisme

Le militant de la société civile et architecte, Mourad Fendri a estimé qu’il existe une sorte de chaos dans le plan d’urbanisme de la ville de Sfax, affirmant que le problème initial réside en la construction anarchique.

Il a précisé, lors d’un plateau spécial sur la région de Sfax, que l’expansion dans les grandes villes commence à partir de la médina, pour inclure les principales terres agricoles, mais à Sfax, les terres appartenaient à des particuliers et il était difficile de changer leur propriété par l’État pour que l’expansion se fasse de manière réfléchie.

Il a souligné que l’une des priorités pour améliorer la situation à Sfax est l’ouverture de la ville sur la mer, précisant que le port commercial doit être situé en dehors de la ville, dans une zone comme Skhira par exemple.

Il a également estimé que le rayonnement de Sfax restait limité en raison de son manque de communication avec le monde, soulignant la nécessité de développer l’aéroport et le port et de relier la ville aux pays voisins par des autoroutes.

Concernant l’infrastructure, Fandari a déclaré que le projet de transports publics, notamment le métro, n’a pas progressé : « les autorités doivent placer Sfax parmi les priorités, et il ne s’agit pas seulement de financer tous les projets, mais aussi de faciliter l’aspect administratif ».

Il a également souligné la nécessité de réviser l’arsenal juridique « complexe et qui freine la croissance urbaine », notant que le plan d’aménagement urbain de la ville de Sfax remonte à 2003 et n’a pas été actualisé compte tenu des complications juridiques et des changements politiques.

Fendri a également évoqué le projet de construction d’un centre culturel, affirmant que l’appel d’offres a été gagné par un entrepreneur « qui n’était pas à la hauteur du projet ».

« Le projet est au point mort depuis 2016, même si le budget a été alloué », a-t-il dit.

Il a également noté que l’État n’est pas en mesure de restaurer les bâtiments historiques dont il est propriétaire, proposant le lancement d’un appel d’offre auprès d’investisseurs privés pour les restaurer et créer une dynalique économique.