Ridha Chkoundali : malgré l’amélioration de la notation, la Tunisie est toujours en catégorie spéculative

L’économiste Ridha Chkoundali a expliqué que les agences de notation utilisent un indice de classification basé sur la perte probable des investisseurs en cas de défaut de paiement d’un État.

Il a ajouté, au micro d’Expresso, ce lundi 3 mars 2025, que ce classement vise à fournir aux investisseurs une évaluation de la solvabilité des pays afin de les aider à prendre leurs décisions d’investissement.

L’agence de notation Moody’s a relevé la note de la Tunisie en matière de risque financier, passant de CAA2 (risque spéculatif inadapté à l’investissement) à CAA1 (risque élevé), avec des perspectives stables.

Selon l’agence américaine, la Tunisie a amélioré sa capacité à honorer ses engagements financiers extérieurs et continue à progresser dans ce sens, d’où l’évaluation d’une perspective stable.

Ridha Chkoundali a précisé que les agences de notation classent les pays en trois grandes catégories :

• Catégorie investissement: cette catégorie concerne les pays capables de rembourser leurs dettes à court terme. Elle varie de Aa1 (meilleure qualité, risque minimal) à Baa3 (qualité moyenne, risque modéré).
• Catégorie spéculative: cette catégorie regroupe les pays ayant des difficultés à rembourser leurs dettes à court terme. Elle inclut des notes allant de Ba1 à Ba3 (risque de crédit élevé) à Caa1 à Caa3 (risque de crédit très élevé et mauvaise qualité).

La Tunisie, avec sa nouvelle note CAA1, reste dans cette catégorie, mais montre une amélioration.

• Catégorie de risque extrême: cette dernière catégorie, notée C ou Ca, concerne les pays en situation de défaut de paiement ou ayant une forte probabilité de ne pas rembourser leurs dettes à long terme.

Ce reclassement par Moody’s traduit une légère amélioration de la perception du risque tunisien sur les marchés financiers internationaux, bien que le pays reste classé dans la catégorie des investissements à risque élevé.