Khaled Sellami : L’approvisionnement en céréales a baissé de 30 mille tonnes depuis le mois de décembre et il n’y a pas de monopole!

Invité du plateau de l’émission Expresso du 18 mars 2022, le membre du bureau exécutif de l’UTICA, Khaled Sellami, a assuré que la centrale patronale soutient la campagne de lutte contre le monopole et appelle à réprimer ces pratiques, considérant que ces campagnes ont engendré une crise de confiance. 

Selon lui, l’UTICA a suggéré le changement de la monnaie et la réduction des taxes douanières imposées sur une large palette de produits pour lutter contre le commerce parallèle.

Paradoxalement, les autorités n’ont prévu aucune mesure répressive et ont augmenté les taxes douanières

Au sujet de la levée des subventions, l’invité de Wassim Bel Arbi a déclaré que l’UTICA soutient l’allocation des subventions à ceux qui les méritent et la levée progressive de la subvention sur la farine utilisée dans la fabrication des gâteaux, s’interrogeant dans ce sens sur la pertinence de subvenir des produits comme le thé, le café et le riz.

Il a suggéré, dans le même contexte, de ne plus subventionner le sucre utilisé dans la production des boissons gazeuses, et de procéder à l’allègement des taxes imposées sur les produits laitiers, plus bénéfiques pour la santé des tunisiens. De ce fait, on peut assurer un certain équilibre entre le rôle social de l’Etat et la préservation de la santé des citoyens à travers la subvention de certains produits.

Le budget de compensation a atteint 1800 millions de dinars en 2019 et il pourrait atteindre 3800 millions de dinars en 2022. Il peut même dépasser les 4000 millions de dinars à la lumière de l’envolée des prix.

L’invité du programme Expresso a dénoncé les opérations de visite inopinée dans les boulangeries régulières, soulignant qu’il n’y a pas de monopole et que l’approvisionnement des boulangeries est contrôlé par le ministère du commerce. Déjà, toutes les boulangeries relevant de l’UTICA exercent une activité légale et ne sont pas impliquées dans de telles pratiques, sachant que les quantités existantes dans les entrepôts légaux sont déclarées.

“L’approvisionnement en céréales a connu une baisse de 30 mille tonnes depuis le mois de décembre, soit une baisse mensuelle estimée à 15 mille tonnes, ce qui a créé une pression sur le marché et à l’origine de l’empressement du citoyen”, a-t-il affirmé.

Cet empressement coïncide avec les préparatifs pour le mois de Ramadan, d’après ses dires, appelant à réinjecter ces quantités sur le marché pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande.

Et d’ajouter que tous les produits seront disponibles durant la deuxième moitié du mois de Ramadan.