Hassen Zargouni : 63,1% des tunisiens insatisfaits de la situation générale du pays

Le directeur général du cabinet Sigma Conseil, Hassen Zargouni, a indiqué aujourd’hui, le 26 avril 2022, lors de son passage dans l’émission Eco-Mag, que 63,1% des tunisiens sont insatisfaits de la situation du pays, rappelant que 90% des personnes interrogées peuple tunisien l’étaient également avant le 25 juillet 2021, sachant que cela s’explique, entre autres, par la crise sanitaire.

Malgré la vague d’optimisme constatée avec le gel des activités du Parlement et l’activation de l’article 80 de la Constitution, cet état d’âme n’a pas duré et la plupart des tunisiens sont de plus en plus mécontents du rendement du gouvernement et estiment que la Tunisie n’est plus sur la bonne voie.

Zargouni a dit que le président Saied détient tous les pouvoirs, ajoutant qu’en dépit de la légitimité populaire de la présidence de la République, cela demeure assez risqué dans la mesure où la responsabilité de la dégradation de la situation incombe au président Saied, selon le peuple tunisien.

L’accent a été également mis sur les difficultés que traversent les tunisiens en rapport avec l’envolée des prix et la détérioration du pouvoir d’achat et des services publics comme l’enseignement et la santé. 

Selon ses dires, le peuple tunisien a accepté les mesures du 25 juillet et du 17 septembre 2021 parce qu’elles ont été prises par Kais Saied, connu par “ses mains propres”.

L’invité de l’émission Eco-Mag a souligné que l’amélioration de la situation économique et sociale est en tête de liste des priorités des tunisiens, indiquant que les tunisiens ne croient pas aux décisions du gouvernement. Les tunisiens croient en la personne du président de  Kais Saied. Pourtant, 5% seulement des déclarations de Saied se rapportent au taux d’inflation et à la lutte contre le monopole.

Il a appelé, dans ce contexte, le président de la République à être honnête avec le peuple tunisien et de leur dire la vérité, surtout que 75% des tunisiens estiment que la politique de communication suivie par le président Saied ne traduit pas ce qui se passe en réalité.