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ولكم سديد النظر

today09/05/2022 10

Arrière-plan
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Chiffre du jour : Le taux d’inflation sur un an poursuit sa trajectoire à la hausse en avril à +7,5%.
Le taux d’inflation, de +7,5% en glissement annuel (g.a.) en avril 2022, enregistre une hausse pour le septième mois consécutif, après +7,2% en mars, +7,0% en février et +6,7% en janvier.
Il s’agit du plus haut taux d’inflation observé depuis juin 2018 (+7,7%).
L’augmentation de l’inflation est essentiellement liée à l’accélération de la hausse des prix des boissons alcoolisées et tabac (+24,2% en avril contre +21% en mars), des prix de l’habillement (+10,1% en avril contre +9,8% en mars), des prix des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer (+7,4% en avril contre 6,1% en mars) et des prix des biens et services de transport (+6,7% en avril contre +5,9% en mars).
Les prix des produits alimentaires maintiennent leur rythme à la hausse (+8,7%), provenant principalement de l’augmentation des prix des œufs (+20,4%), des huiles alimentaires (+ 20,4%), des fruits frais (+19,5%) et des légumes frais (+12%).
Par ailleurs, les prix des produits manufacturés ont augmenté de +9,3% sur un an et le prix des services de +4,8% en lien avec la hausse des prix des services des restaurants, cafés et hôtels de +7,2%.
L’inflation a globalement suivi une tendance à la hausse depuis début 2021, passant de +4,9% en janvier à +6,6% en fin d’année 2021. D’abord l’effet Covid et l’augmentation du prix de la logistique et du transport international, ensuite la crise russo-ukrainienne, avec l’importance de ces deux pays en matière d’énergie et de production de céréale, ont fait flamber le cours des matières premières à travers le monde aidés en cela par les fonds spéculatifs…
La Tunisie a été frappée de plein fouet par cette inflation importée. Occasion pour nous de réfléchir et agir dans le sens d’une autonomie alimentaire et énergétique accrue, réfléchir et agir afin d’améliorer notre productivité et éviter la rareté des biens, réfléchir et agir afin que nos ressources naturelles soient gérées d’une manière stratégique et plus agile, phosphates, gaz, pétrole…
Les prix vont probablement montrer à plus de 10% à la fin de l’année, et ce malgré la compensation et la subvention des prix des produits de premières nécessités occasionnant à l’Etat un déficit abyssal et un recours boulimique à l’endettement local, asséchant la liquidité qui devrait aller aux entreprises, et à l’endettement international devenu très coûteux car la notation Tunisie est très basse, pays risqué pour les prêteurs en l’absence de réformes économiques efficaces et cap clair… créant ainsi les conditions d’une inflation structurelle…
L’inflation rappelons-le est l’appauvrissement généralisé de la population sans discernement entre riches ou pauvres, c’est donc la variable la plus injuste d’ajustement macro-économique…
Il faut que ça cesse pour préserver la paix sociale sur le court terme et afin de créer les conditions de la relance économique à moyen terme, car le traitement monétaire actuel de la hausse de l’inflation tue l’investissement productif !
Walakom sadid annadhar.
Hassen zargouni

Écrit par: Asma Mouaddeb



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