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L’expert économique, Moez Hadidane, a déclaré, ce lundi 11 juillet 2022, que le service de la dette extérieure a atteint 1.4 milliard de dollars au cours du premier semestre de l’année, enregistrant ainsi une diminution de 3,1%.
Invité du plateau de l’émission L’Express, Hadidane a souligné que l’Etat assure le remboursement des crédits obtenus en 2014 et 2016. De ce fait, le service de la dette poursuivra le même rythme.
Il a ajouté que le service de la dette baissera en 2024 et 2025, si la Tunisie réduit sa dette publique. Dans le même sens, il a indiqué que le coût du service de la dette pourrait atteindre le seuil de 8 et même de 9 milliards de dinars d’ici la fin de l’année, sachant qu’il représente actuellement 8% du PIB en Tunisie.
Encore faut-il souligner que la Tunisie perd annuellement 6% de son PIB pour rembourser sa dette, un pourcentage qui dépasse les dépenses d’investissement.
La Tunisie sera, selon les dernières données Bloomberg, incapable de rembourser ses dettes. Ce qui est prévisible vu la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par les agences Fitch Ratings et Moody’s.
L’invité de l’émission L’Express a indiqué que la Tunisie a besoin de stabilité politique pour redynamiser son économie. Il faut penser à réviser la réglementation des changes, à inciter le recours aux énergies renouvelables, à faciliter la transition écologique de la Tunisie, tout en encourageant les agriculteurs tunisiens et l’industrie locale pour réduire les importations et restaurer la balance commerciale.
L’abolition de la bureaucratie et la simplification des procédures administratives sont aussi des mesures à préconiser pour réanimer l’économie tunisienne et attirer les investissements, d’après Moez Hadidane.
“Le déficit courant pourrait atteindre un niveau record en 2022 et dépasserait celui enregistré en 2018 vu le creusement du déficit de la balance commerciale”, a-t-il enfin prévenu.
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Written by: Islam Sassi