Hmaidi : Le président Saied a admis que la révocation de certains magistrats est injuste mais …

Lors de sa présence dans l’émission l’Express, le président de l’Association des magistrats, Anas Hmaidi, a déclaré, ce mardi 2 août 2022, que l’association a lancé des discussions avec les différentes structures judiciaires pour programmer les prochains mouvements d’escalade, à l’instar de l’observation d’une grève de la faim, en signe de protestation contre le décret-loi n°35 et le décret présidentiel n°516 relatif à la révocation de 57 magistrats.

La coordination des structures judiciaires ne s’oppose pas à la poursuite des juges corrompus ou la lutte contre la corruption dans les institutions étatiques y compris dans l’institution judiciaire. Il reste que la poursuite doit respecter certaines procédures disciplinaires et pénales, selon notre invité.

Dans le même contexte, il a rappelé que le président Saied a admis que la révocation de certains magistrats était injuste, mais n’arrive pas à revenir sur sa décision, soulignant que le président doit trouver une solution politique et résoudre la crise relative au pouvoir judiciaire.

Hmaidi a exprimé son rejet des dispositions de la nouvelle Constitution selon lesquelles la justice n’est plus un pouvoir mais une fonction, relevant la dégradation de la situation de la justice en vertu du projet de la nouvelle Constitution par rapport aux anciennes dispositions de la Constitution de 2014. Ce qui dévoile les véritables intentions du président de la République.

“La crise persiste et il faut trouver une solution politique par le président de la République ou encore une solution judiciaire de la part du Tribunal administratif”, a-t-il insisté, notant que la grève de la faim observée par certains magistrats révoqués a été suspendue en raison de la dégradation de l’état de santé de ces derniers.

Et de rappeler que la plupart de ces magistrats ont été révoqués sans qu’ils ne fassent l’objet de suspicion en rapport avec leur appartenance ou partialité politique.

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