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Mohsen Hassan : La gestion actuelle du système de compensation est l’exemple le plus criant de la mauvaise gouvernance en Tunisie

today08/12/2021 4

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L’ancien ministre du commerce, Mohsen Hassan s’est exprimé aujourd’hui, le 8 décembre 2021, sur la révision du système de compensation, considérant que ce dossier est assez sensible et dangereux en raison de ses répercussions aussi bien financières que sociales.

Lors de son passage dans le programme Expresso, il a rappelé que le traitement de ce dossier requiert un certain professionnalisme et un bon suivi de la situation socio-politique en Tunisie, soulignant que les dépenses de subvention de l’Etat pour l’exercice 2021 sont estimées à 3,4 milliards de dinars, soit 8,3% du total des dépenses de l’Etat. 

L’invité de l’émission Expresso a déclaré que la gestion actuelle du système de compensation est l’exemple le plus criant de la mauvaise gouvernance financière en Tunisie, notant que 80% des subventions sont accordées à des personnes et parties qui ne les méritent pas comme les diplomates et les investisseurs étrangers qui en bénéficient au détriment des familles démunies.

Le dossier du système de compensation soulève de nombreuses difficultés comme le problème de la mauvaise exploitation des produits subventionnés comme les huiles utilisées par les industriels, ainsi que la contrebande des produits alimentaires subventionnés…

“Il faut être audacieux et lever progressivement les subventions pour qu’elles soient accordées à ceux qui les méritent”, a-t-il dit.

Parmi les solutions qu’il avait proposées pour revoir le système de compensation actuel, il a cité l’activation de l’identifiant unique dans l’objectif de mettre en place une base de données des familles et personnes bénéficiaires des subventions, afin de rationaliser davantage ce système.

Dans le même contexte, Mohsen Hassan a appelé à prendre une série de mesures afin de garantir la bonne gestion des produits subventionnés, en mobilisant les équipes de contrôle économique, et en renforçant le contrôle au niveau des postes frontaliers pour éviter la contrebande des produits subventionnés.

L’ancien ministre du commerce a noté que la révision du système de compensation demeure l’une des conditions sine qua non pour pouvoir conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), et ce, même dans l’hypothèse où la Tunisie se trouve contrainte de solliciter le Club de Paris.

Écrit par: Islam Sassi



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