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Mouheb Karoui : La corruption gagne du terrain à mesure que la démocratie recule en Tunisie

today27/01/2022 28

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Le membre et ancien directeur exécutif de l’organisation I Watch, Mouheb Karoui, a dit que  l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Transparency international souligne dans son rapport annuel un certain relâchement au niveau de la lutte contre la corruption dans le secteur public en Tunisie, sachant que la Tunisie a obtenu un score de 44/100 dans le classement 2021 sur la perception de la corruption dans le monde.

Au micro de Wassim Bel Arbi, l’ancien directeur exécutif de l’organisation I Watch a fait remarquer que le score de la Tunisie était entre 38 et 44 sur 100 au cours de ces dernières années.

Lors de son passage dans l’émission Expresso, il a ajouté que ce rapport repose sur des données  fournies par les experts, les hommes d’affaires, et les investisseurs.

Le degré de perception de la corruption dans le secteur public a été tributaire, cette année, des indicateurs relatifs aux droits de l’Homme, de la démocratie et de la liberté d’expression. Il a révélé que la corruption gagne du terrain  à mesure que les droits et libertés fondamentales sont menacés et la démocratie recule.

Karoui a estimé que la Tunisie vit au rythme d’un déclin des droits et des libertés depuis le 25 juillet avec le gel du Parlement anéantissant tout contrôle sur le pouvoir exécutif, sans oublier l’émission du décret n°117 immunisant les décisions du président Saied contre tout recours devant le tribunal administratif. Ce qui a suscité les craintes des hommmes d’affaires et des investisseurs quant à la prolifération de la corruption, particulièrement dans le secteur public.

L’invité de l’émission Expresso a indiqué que la reprise des activités du Parlement pourrait restaurer la confiance dans les institutions de l’Etat, insistant sur la nécessité de mettre au point une stratégie claire pour lutte contre la corruption, appuyer le rôle des instances de contrôle dans le secteur public, en leur accordant une certaine autonomie pour pouvoir prendre des décisions sans attendre les instructions du ministère du tutelle.

Dans le même contexte, il a signalé que la corruption dans le secteur public impacte également le fonctionnement et les activités des entreprises du secteur privé, en battant en brèche le principe de l’égalité des chances.

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Écrit par: Islam Sassi



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