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Oussama Khelifi : Est-ce un crime d’être député ?

today08/09/2021 27

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Le président du Bloc parlementaire du parti Qalb Tounes, Oussema Khelifi, a fait savoir aujourd’hui, le 8 septembre 2021, que sa participation à la Conférence mondiale des présidents de parlement organisée par l’Union interparlementaire vise à représenter Rached Ghannouchi, le président du Parlement gelé, étant dans l’impossibilité d’y participer pour des motifs politiques, et qu’il a été plutôt  chargé de cette mission, avec le député Fathi Ayadi, vu leur présence à l’étranger.

Selon lui, cette invitation adressée à Rached Ghannouchi prouve que les parlements internationaux ne reconnaissent pas le terme “gel”, un concept équivoque, rappelant qu’ils ont soutenu les revendications du peuple et ont réagi positivement avec l’activation de l’article 80, malgré le virage qu’avait pris la situation avec les décisions de Kais Saied.

L’invité de l’émission Le Grand Express a souligné que les revendications du peuple sont légitimes. Sauf que le prolongement de l’état d’exception pour une durée indéterminée, ainsi que le gel des activités du Parlement et les institutions de l’Etat n’est pas acceptable.

En effet, cela constitue une sorte d’instrumentalisation des revendications du peuple et une atteinte au processus transitionnel vers l’Etat de droit et d’institutions. A vrai dire, il s’agit bien d’un glissement vers une situation beaucoup plus grave. D’après khelifi, la situation actuelle est assez floue, sachant que l’harcèlement des députés menace la démocratie et peut conduire le pays à un scénario risqué et confus concernant notamment la dissolution du parlement et la formation du gouvernement.D’ailleurs, pendant l’état d’exception, les choses doivent être claires pour  éviter un saut dans l’inconnu.

Il a également souligné que sa présence dans la Conférence mondiale des présidents de parlement était indispensable vu la situation saisissante de la Tunisie. Et d’ajouter que certains partis sont victimes de harcèlement, à l’instar du parti destourien libre (PDL), et que la qualité de député n’a pas été retirée aux représentants du peuple.

“Est ce un crime d’être un député ?”, s’est-il interrogé.

Soulignons que le député gelé, Oussama Khelifi, indiqué lors de sa participation à la Conférence mondiale des présidents de parlement, que la Tunisie vit à l’aune d’un virage constitutionnel et juridique dangereux.

 

Écrit par: Islam Sassi



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