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Ali Bsila : La majorité des médicaments manquants ont des génériques et il faut appréhender cette crise sans exagération ni dramatisation

today22/03/2022 15

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Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Tunisie, Ali Bsila, s’est exprimé aujourd’hui, le 22 mars 2022, lors de son passage dans l’émission Expresso, sur la pénurie des médicaments, rappelant que cette crise remonte à 2016. 

D’après notre invité, cette crise doit être appréhendée sans exagération ni dramatisation, expliquant que la pénurie des médicaments est due aux problèmes d’approvisionnement. 

“Heureusement, la plupart des médicaments manquants ont des génériques fabriqués en Tunisie ou importés. Ils contiennent le même principe actif et sont efficaces au même titre que les autres médicaments”, assure Ali Bsila, ajoutant que le problème se pose pour quelques médicaments qui n’ont pas de génériques pour les remplacer.

Dans le même registre, il a expliqué que la pénurie des médicaments s’explique également par les difficultés financières que traversent la Pharmacie  Centrale. Les dettes de la CNAM et des hôpitaux publics ont atteint des sommes colossales, soit environ 1200 millions de dinars. Encore faut-il ajouter que les dettes de la Pharmacie Centrales auprès des laboratoires étrangers et locaux ne cessent de s’accumuler.

Ainsi, le non paiement de ces dettes aboutit à la diminution des quantités des médicaments fournis par la PCT.

Quant à la crise des médicaments fabriqués par les laboratoires tunisiens, Bsila a souligné que cela est dû à la pénurie des matières premières et les difficultés d’approvisionnement à la lumière de la crise mondiale.

Au sujet des problèmes des pharmacies avec le CNAM, l’invité de l’émission Expresso a signalé que ce problème n’a pas encore été résolu et que depuis plus de 5 mois que la CNAM n’a pas remboursé les pharmacies qui ont fait preuve d’abnégation malgré leurs difficultés financières.

Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Tunisie a appelé les autorités à intervenir pour mettre fin aux problèmes entre les pharmacies et la CNAM, d’autant plus que les médicaments sont d’une importance vitale pour le citoyen tunisien.

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Écrit par: Islam Sassi



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