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Nadhem Chekri : 7% des médicaments manquants ou rares sont des médicaments vitaux

today14/03/2022 28

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Le président de l’Association des pharmaciens, Nadhem Chekri, s’est exprimé, ce lundi 14 mars 2022, lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag, sur la pénurie de certains médicaments dans les hôpitaux et les pharmacies d’officine, regrettant que ce problème s’accentue d’année en année.

En effet, le nombre des médicaments en rupture de stock est passé de 300 articles en 2019 à plus de 500 articles en 2021, voire 700 articles selon la dernière liste mise à jour par l’association.

Il a mis l’accent sur le système de couverture sanitaire en Tunisie, composé en premier lieu de la CNAM qui a conclu des contrats avec les prestataires des services sanitaires, qui n’ont plus confiance dans le rôle et l’efficacité de cette caisse.

Selon lui, les sommes allouées par l’Etat aux hôpitaux pour se procurer des médicaments ne sont pas suffisantes, d’autant plus que les citoyens n’ont pas accès au tiers des médicaments dans les hôpitaux. Ce qui témoigne de l’existence de soupçons de mauvaise gestion des médicaments dans les hôpitaux publics.

L’invité de l’émission Eco-Mag a appelé à fermer les pharmacies externes des hôpitaux  et des cliniques de la sécurité sociale en raison des sommes colossales dépensées par l’Etat pour acheter ces médicaments qui ne sont pas accordés à ceux qui les méritent

Il convient, selon ses dires, de revoir le régime des subventions pour que le citoyen puisse en bénéficier en se déplaçant aux pharmacies, appelant à transférer directement ces sommes vers la CNAM qui est engagée avec les pharmacies.

Le non remboursement de la Pharmacie centrale la  met dans une situation embarrassante vis-à-vis les laboratoires des médicaments et alourdit ses dettes envers les fournisseurs. Ce qui crée une sorte de pression sur les marques et les quantités de médicaments que le laboratoire accorde à la pharmacie.

Et d’ajouter que 7% des médicaments manquants sont des médicaments vitaux.

 

Sur un autre plan, il a fait savoir que les médicaments localement fabriqués connaissent des difficultés d’approvisionnement des matières premières. Ce qui réduit les quantités produites et entraîne une hausse de leur prix. En dépit de cette conjoncture, les prix n’ont pas augmenté en Tunisie, d’après ses dires.

Et d’ajouter que les services de l’Etat n’ont pas publié, depuis l’été 2021, les circulaires relatives à la régulation des prix des médicaments, entraînant ainsi une stabilité au niveau des prix des médicaments en dépit de la hausse des prix des matières premières qui continuent à monter en flèche dans le marché international.

“Cette conjoncture présage que certains laboratoires vont cesser de fabriquer localement certains médicaments, aggravant ainsi le problème de la pénurie des médicaments en Tunisie”, prévient Nadhem Chakri.

Écrit par: Islam Sassi



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