Express Radio Le programme encours
L’économiste Ridha Gouia a dit que la Tunisie a dépassé la période du vide gouvernemental et que cet événement doit être félicité après deux mois d’attente et de tâtonnement. Il a considéré à cet égard, que le gouvernement prendra en charge tous les enjeux de l’heure, soulignant que de grands dossiers sont sur la table des membres de l’équipe de Bouden.
Il a indiqué que le taux de développement n’a pas dépassé 1,4% durant cette dernière décennie, tandis qu’il était de 5,5% avant la révolution. L’invité de l’émission Eco mag a dit que le peuple s’attend à des changements majeurs sur tous les niveaux. Il en est de même pour les pays étrangers et les bailleurs de fonds internationaux.
L’accent a été mis, dans le même contexte, sur la nécessité de présenter des propositions faisables et de penser à l’avance pour l’avenir proche et lointain. Ce gouvernement doit, selon lui, entrer en négociation avec la centrale patronale et l’UGTT, ainsi que la société civile.
Par ailleurs, Ridha Gouia a ajouté que la consultation des organisations nationales est inévitable, notant que l’UGTT est en connaissance de cause que l’ancien gouvernement a mis le pays à rude épreuve.
‘’Le sauvetage du pays incombe au président Saied, et la ceinture politique du gouvernement doit être le peuple et les organisations nationales”, a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement ne peut pas travailler en excluant ces parties, c’est à dire, la Centrale patronale et la Centrale syndicale et les partis politiques.
Concernant la diplomatie économique, l’invité d’Ecomag a fait savoir qu’elle s’est auparavant focalisée sur le blanchiment de l’image du système à l’étranger et n’a jamais joué un rôle économique, insistant sur l’importance de nommer des ambassadeurs et des consuls à même de jouer ce rôle. A cet effet, le ministère des affaires étrangères tunisien doit coordonner avec les autres ministères pour promouvoir l’économie tunisienne à l’étranger.
D’après Ridha Gouia, la Tunisie comptait autrefois sur les bailleurs de fonds internationaux et l’endettement du marché monétaire international. Aujourd’hui, cela n’est plus aisé et la Tunisie doit s’orienter vers le financement intérieur, citant dans ce contexte, une crise économique similaire à celle vécue par la Tunisie d’aujourd’hui, pendant laquelle les tunisiens ont vendu leurs terrains et les femmes ont vendu leurs bijoux pour aider l’Etat.
L’amélioration de la production et de la productivité semble, selon lui, les solutions possibles pour relancer l’économie nationale, à côté de l’aide de certains pays voisins et amis comme l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Et de poursuivre qu’il faut nommer des responsables compétents à la tête des institutions publiques et inciter le secteur privé à l’investissement.
Written by: Islam Sassi