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Ahmed Karam : Il faut engager en urgence les réformes structurelles nécessaires pour restaurer la confiance et relancer l’économie

today22/03/2022 72

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Le membre du bureau exécutif de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Ahmed Karam, a indiqué, ce mardi 22 mars 2022, que  plusieurs textes d’application n’ont pas jusqu’à présent été émis ou publiés,  dont notamment  8 décrets présidentiels et 7 arrêtés ministériels, outre les conventions avec les entreprises.

En outre, de nombreuses mesures prévues par la loi de finances 2022 n’ont pas été mises en application.

“Nous avons perdu 3 mois sans que les entreprises profitent desdites mesures”, a-t-il regretté, appelant les autorités à intervenir et à mettre en œuvre ces mesures.

Nous espérons que ce gouvernement réussira..

Ahmed Karam a souligné que l’IACE espère que le gouvernement actuel réussira car sa réussite n’est que la réussite de la Tunisie. Pour ce faire, le gouvernement doit être honnête et œuvrer efficacement pour l’intérêt du pays. L’efficacité et la rapidité seront les clés de la réussite de ce gouvernement, selon ses dires. 

L’invité de l’émission Expresso a souligné que le gouvernement doit être performant et restaurer la confiance en honorant ses engagements envers les différents acteurs économiques. Cela passe, selon lui, par la mise en oeuvre des  mesures  promises par le gouvernement à travers l’activation des lois en question et la publication des textes d’application.

Dans le même registre, le membre du bureau exécutif de l’IACE a fait remarquer que les décrets présidentiels ne suffisent pas pour exécuter efficacement et concrètement ces mesures. En effet, un grand chantier de réformes doit être lancé pour mettre en application les mesures prévues par la loi de finances. 

Karam a appelé les autorités à émettre d’ici la fin de ce mois toutes les décisions, textes d’application, et les conventions pour accélérer la mise en oeuvre de ce processus de réformes, soulignant qu’il faut fixer des dates limites pour  garantir plus de performance et d’efficacité au niveau du travail du gouvernement. Il a cité, dans ce contexte, les négociations avec le FMI qui ont pris du retard, selon lui, et on ignore jusqu’à présent l’issue desdites négociations.

La dégradation de la note souveraine de la Tunisie n’est pas surprenante

Le membre du bureau exécutif de l’IACE a déclaré que la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l’agence Fitch Ratings n’est pas surprenante surtout après la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par Moody’s.

Face  à cette situation alarmante, les autorités doivent engager le plus tôt possible des réformes structurelles, quoique certaines réformes semblent coûteuses et loin d’être populistes.

“La solution doit émaner des tunisiens et doit être tuniso-tunisienne”, a-t-il insisté.

Sur un autre plan, il a mis l’accent sur la position de l’UGTT après la réussite de son congrès, signalant que l’UGTT ne s’oppose pas aux réformes proposées par le gouvernement. “Elle aspire, au contraire, à ce que toutes les parties assument le coût de ces réformes douloureuses”, explique Ahmed Karam.

Écrit par: Islam Sassi



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