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Aouidet : Le Mouvement Echâab appelle à voter « oui » au référendum en dépit des lacunes du projet de la nouvelle Constitution

today04/07/2022 19

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Lors de son passage dans l’émission L’Express, le dirigeant du conseil national du Mouvement Echaâb, Abderrazek Aouidet, a déclaré que son parti a décidé de voter oui au référendum du 25 juillet à l’unanimité des participants présents.

Selon lui, il est de bon aloi de voter oui sur le projet de la nouvelle Constitution en dépit de ses lacunes et failles, soulignant que cela nous épargnera le scénario d’avant le 25 juillet et garantit la poursuite et la réussite du processus de transition démocratique.

Aouidet a appelé à voter oui, assurant que son parti assume les suites de sa décision. En effet, le retour à l’avant-25 juillet va dissiper tout espoir de réformes et pourrait conduire au scénario libyen.

Il est ainsi possible d’adopter cette Constitution et de la réviser plus tard dans un climat politique stable et favorable, dans la mesure où il est possible d’amender la Constitution à l’initiative du président Saied et après avoir obtenu la majorité absolue au Parlement (les deux tiers).

D’après ses dires, les pouvoirs étaient tellement équilibrés dans la Constitution de 2014 de façon que chaque pouvoir a bloqué l’autre pouvoir sans que personne puisse bâtir, construire et aller de l’avant. Cependant, le régime présidentiel préconisé par le projet de la Constitution de 2022 accorde au président de la République le pouvoir de nommer le chef du gouvernement, d’élaborer les politiques publiques. Le Parlement aura ainsi un rôle purement et principalement législatif.

Au demeurant, le chef du gouvernement nommé par le chef de l’Etat doit obtenir l’approbation de la majorité parlementaire, en vertu du projet de la nouvelle Constitution. Ce qui suppose que ce dernier appartienne à la majorité parlementaire pour garantir la confiance du Parlement.

Il a ajouté qu’on peut détecter les prémices du régime de la démocratie par la base, signalant que le projet de la nouvelle Constitution n’a pas déterminé le système d’élection des représentants du peuple tunisien.

Et de poursuivre que la répartition du pays en des sections régionales sera horizontale de telle sorte que chaque section aura une région côtière.

En rapport avec l’interdiction des non-musulmans de présenter leur candidature aux élections présidentielles, il a indiqué que les droits des minorités doivent être respectés, mais non pas au détriment de la majorité.

L’invité de l’émission l’express a considéré que la situation du péril imminent et les décisions du président de la République, ainsi que la question de leur constitutionnalité doivent relever du domaine de  la compétence de la Cour constitutionnelle. 

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Écrit par: Islam Sassi



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