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Fitch Ratings : forte dépendance de l’Etat tunisien à l’égard des banques, pas d’accord avec le FMI avant les présidentielles

today11/03/2024 47

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L’agence de notation Fitch Ratings a affirmé, que la forte dépendance de l’Etat tunisien à l’égard des banques et de la Banque centrale de Tunisie (BCT) pourrait entraîner des risques macroéconomiques.

L’agence a mis en garde contre « une dépendance élevée et prolongée à l’égard des banques et de la BCT pour répondre aux besoins de financement de l’Etat », précisant que ceci pourrait « entraîner des risques macroéconomiques, resserrer les conditions de liquidité des banques et accroître leurs risques de solvabilité en cas de défaut souverain ».

Fitch a rappelé que le recours des banques au refinancement auprès de la BCT était inférieur à 9 milliards de dinars (7% du financement total du secteur) à fin août 2023, ce qui suggère des conditions de liquidité adéquates.

Par ailleurs, en février 2024, le gouvernement a emprunté 1 milliard de dinars sur le marché intérieur, dépassant son objectif de 750 millions de dinars pour la première tranche des souscriptions à l’emprunt national obligataire de 2024.

Cela s’ajoute aux 7 milliards de dinars que le Trésor a empruntés auprès de la BCT ce qui lui a permis de rembourser 850 millions d’euro-obligations (effectué le 17 février).

Attendu que le budget 2024 prévoit une augmentation de 20% des besoins bruts de financement par rapport à 2023, à 28,7 milliards de dinars dont 12,3 milliards de dinars seraient couverts par des sources de financement intérieures et le reste par un financement extérieur, le financement budgétaire devra être égal ou supérieur à 16% du PIB par an en 2024-2025.

Fitch Ratings estime qu’il s’agit là d’un des pourcentages les plus élevés parmi les États souverains notés « CCC+ » ou moins, soulignant que « l’Etat tunisien pourrait ne pas être en mesure de lever plus de 2,5 milliards de dollars auprès de sources de financement externes en 2024, ce qui laisserait un écart d’au moins 2,5 milliards de dollars par rapport au financement externe prévu ».

Par ailleurs, Fitch a indiqué qu’il sera difficile de conclure un accord entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI), avant l’élection présidentielle ».

 

Écrit par: waed



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