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Refka Mbarki : Le président Saied a battu en brèche le principe de l’indépendance de la justice

today08/02/2022 94

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Refka Mbarki, présidente de l’Union des magistrats administratifs, a déclaré aujourd’hui, le 8 février 2022, lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, que la décision du président Saied de dissoudre le CSM a été prévue depuis les premières campagnes menées par le président ciblant les magistrats.

Elle a souligné que l’annonce faite par le président Saied de vouloir dissoudre le CSM n’est que l’annonce de la fin de l’Etat de droit et des institutions.

Mbarki a appelé le président Saied à se rétracter avant qu’il ne soit trop tard, mettant en garde contre les répercussions de la confusion des pouvoirs, considérant que la décision de Saied est une ingérence grave dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire et une erreur fatale intolérable.

Si le décret-loi est émis, les structures judiciaires entament toutes les formes de protestation possibles pour lutter contre cet interventionnisme mettant en péril l’indépendance du pouvoir judiciaire.

La présidente de l’Union des magistrats administratifs a ajouté que le les structures judiciaires ont rompu les ponts de communication avec le gouvernement et non seulement le  ministère de la justice, puisque le président Saied a accaparé tout le pouvoir exécutif.

La réforme de la justice requiert des ressources financières

La concentration des pouvoirs entre les mains du président Saied aura des impacts sur la situation socio-économique et bloque les portes du financement extérieur, s’interrogeant dans ce sens “ Comment a-t-il deviné que la dissolution du CSM est une revendication populaire? Le peuple a-t-il célébré cette décision ?”.

L’invité de Walid Ben Rhouma a rappelé que le pouvoir politique ne s’est pas investi dans la réforme de la justice durant ces dernières années et a voulu  soumettre ce pouvoir à son emprise, notant que la réforme du système judiciaire requiert des moyens financiers.

“Le président Saied a lourdement l’indépendance de la justice sous prétexte de retard pris dans l’examen des dossiers”, a-t-elle dit.

Et de considérer qu’on est en train d’induire l’opinion publique en erreur dans la mesure où le CSM n’intervient pas dans le cours des affaires et les délais d’examen des dossiers par les juridictions, insistant que le fait de rattacher le retard dans l’affaire de Belaid et le CSM est infondé.


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Écrit par: Islam Sassi



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