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Mohamed Abbou : Nous n’étions pas dans un Etat et les mesures exceptionnelles sont temporaires

today23/08/2021 2

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Mohamed Abbou, l’ancien dirigeant du Courant démocratique et activiste politique, a dit, ce lundi 23 août 2021, que les rapports entre la Tunisie et les bailleurs de fonds internationaux et particulièrement le Fonds monétaire international (FMI), sont assez compliqués, d’autant plus que les différents gouvernements qui se sont succédés n’ont pas satisfait à leurs engagements envers ces institutions monétaires.

Selon lui, le gouvernement tunisien vit une crise de confiance et de crédibilité lors des négociations, et ce, même en dehors des circonstances exceptionnelles. En effet, “la Tunisie est un pays sans crédibilité aux yeux des pays étrangers”, a-t-il affirmé. 

Lors de son passage dans l’émission Le Grand Express, Abbou a considéré que l’instauration d’un climat de libertés sans avoir recours aux arrestations et aux mesures d’assignation à domicile, il faut garantir l’indépendance et l’intégrité du système judiciaire. “L’instauration d’un Etat de droit est indispensable, et les mesures exceptionnelles sont temporaires”, a-t-il assuré.

Les mesures exceptionnelles sont nécessaires et doivent être limitées dans le temps sans qu’elles soient extensibles à une durée indéfinie. L’invité de l’émission Le Grand Express a espéré à cet égard que des lois soient adoptées avant l’inauguration d’une nouvelle phase de réforme.

L’ancien dirigeant du Courant démocratique a aussi souligné que la justice administrative peut intervenir si la durée de ces mesures exceptionnelles est dépassée, puisque le prolongement de cette période, censée être courte, sera de nature à impacter l’économie nationale. 

Sur un autre plan, il a indiqué que l’exclusion d’un parti de la scène politique n’est pas une fin en soi. D’ailleurs, le parti Ennahdha doit procéder à une purgation avant de revenir sur la scène politique, en tant que parti financé dans le cadre de la loi.

Et d’ajouter : “ Un dialogue sous condition est un dialogue inopérant et stérile, particulièrement lors des démarches de principe comme la lutte contre la corruption et l’application de la loi, et ce, dans le respect de la Constitution”.

Écrit par: Islam



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