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Sfax : tout ce qu’il faut savoir sur le village écologique pilote

today28/12/2023 15

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La révision de la loi de la gestion des déchets ménagers et la création d’un d’un village écologique pilote à Sfax étaient à l’ordre du jour dans l’émission Ecomag.

L’invité de l’émission, Walid Merdassi, expert dans la gestion des déchets, a expliqué que la révision ne concerne que l’article 20 de la loi 41 de l’année 10 juin 1996.

Cet article indique que « les collectivités locales et les groupements de communes qui se constituent entre elles sont chargés de la gestion des déchets ménagers. Elles peuvent confier les opérations ou les installations de collecte, d’élimination et de traitement des déchets ménagers à des entreprises publiques ou privées sous forme de sous-traitance ou de concession ».

Et de préciser que la révision n’a concerné que la dernière partie de la loi, relative aux formes contractuelles « sous-traitance ou de concession ». Elles sont désormais définies comme suit : « sous forme de contrats réglementé par la loi ».

Dans ce cadre, Walid Merdassi a affirmé que la Tunisie encourage actuellement la création de petites entreprises, des entreprises communautaires et de partenariat public privé : « la loi devait aller dans le même sens ».

Par ailleurs, et concernant la création d’un village écologique pilote à Sfax, annoncé par Leila Chikhaoui, ministre de l’Environnement, Walid Merdassi a affirmé qu’il s’agit d’un « complexe complémentaire du projet relatif à la gestion des déchets ». L’idée derrière ce projet est de passer de l’enfouissement massif des déchets à leur valorisation.

Il a précisé que ce projet permettrait d’intégrer les « barbachas » dans l’économie circulaire en leur offrant un espace où ils peuvent rassembler les déchets en plastique et leur valorisation.

Il s’agit également, selon Merdassi d’un espace où toutes les parties prenantes de la gestion des déchets seront réunis afin de valoriser et recycler les déchets. Certains artisans, qui utilisent ces matériaux, dans leurs créations, peuvent aussi les trouver plus facilement.

Il a expliqué que la décharge ne sera plus un problème pour la région où elle est installée.

Concerna la technique d’enfouissement des déchets, il a expliqué que le problème n’est pas d’ordre écologique, puisqu’il existe une double étanchéité, naturelle et artificielle, autour des déchets enfouis, pour protéger les nappes phréatiques. L’émission des gaz et des liquides est également contrôlée. Ils sont rassemblés et traités.

« Le problème réside dans la nature de nos déchets », a précisé l’expert, affirmant qu’un grand pourcentage de ces déchets est de nature organique : « donc beaucoup d’humidité et ceci engendre une grande quantité de liquides dont le traitement est très couteux ».

Et d’ajouter : « si on veut traiter et recycler nos déchets, il faut un coût. C’est ainsi dans le monde entier. La question écologique doit primer sur celle des coûts. C’est un droit des prochaines générations ».

Quant à la gestion des villages écologiques, il a indiqué qu’il est « préférable d’en charger un organisme régional ou local » afin de garantir l’acceptation sociale du projet.

 

Écrit par: Meher Kacem



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