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today07/05/2022 16

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Chiffre du jour : Chute de 14,5% du montant des investissements déclarés dans l’industrie entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2021, passant de 724 M TND à 619,1 M TND.

 

Parmi les secteurs les plus en recul sur la période, celui des industries chimiques a enregistré une baisse de 85,1% du montant des investissements déclarés (de 93,3 M à 13,9 M TND), celui des matériaux de construction de 57% (de 42,8 M à 18,4 M TND), celui des industries mécaniques et électriques de 23,5% (de 259,4 M à 198,4 M TND) et celui de l’agroalimentaire de 6,7% (de 227,4 M à 212,1 M TND).

 

En revanche, le montant des investissements déclarés dans le secteur des industries du cuir et de la chaussure a augmenté de 61,5% durant la période, passant de 9,6 M TND à 15,5 M TND, et celui dans le secteur du textile et de l’habillement de 20,4% (de 41,6 M à 50,1 M TND).

 

Par ailleurs, le montant des investissements déclarés dans les industries totalement exportatrices a chuté de 28,6%, passant de 323,1 M TND à 230,7 M TND, et celui dans les industries ciblant le marché local a enregistré une baisse moindre de 3,1% pour s’établir à 388,4 M TND durant les trois premiers mois de l’année 2022. Le montant des investissements à participation étrangère dans l’industrie recule lui aussi de 32,8% (de 322 M à 216,3 M TND).

 

Enfin, concernant la répartition par région, le montant des investissements déclarés dans l’industrie dans l’Ouest de la Tunisie a augmenté de 2,9 M TND, tandis que celui dans l’Est du pays a reculé de 107,8 M TND sur la même période.

 

L’investissement est lié à la qualité du climat des affaires, la stabilité institutionnelle, politique, sociale et fiscale. Il s’agit d’une variable des plus corrélée au niveau de confiance qu’ont les opérateurs économiques en le pays, son potentiel et sa gouvernance. Or il est clair que tant sur le plan de stabilité que la confiance il y a un déficit notoire qui hypothèque les chances de voir les investisseurs miser sur notre pays, qu’ils soient autochtones ou étrangers.

 

S’agissant des IDE, il faut toujours se rappeler qu’un investisseur étranger arrivant chez nous est un invité, et qu’il faut agir en tant que tel…. Faisons de lui un ambassadeur de la Tunisie, et non un détracteur ! En cette période propice à la relocalisation dans la région Europe de l’Ouest et bassin méditerranéen sachons communiquer afin de prendre notre part.

 

S’agissant des investisseurs tunisiens, ils attendent que l’épée de Damoclès au dessus de leur soit levée et qu’on arrête de les traiter de tous les noms par le leadership politique car il en va des emplois des gens, notamment des jeunes dont notamment les diplômés de l’enseignement supérieur véritables victimes de la vendetta subie par la classe d’affaire tunisienne.

 

N’oublions pas que les deux moteurs de la croissance en Tunisie, l’augmentation de richesse à partager, sont d’un côté l’export et de l’autre l’investissement.

 

Il y a péril en la demeure. Urgence signalée.

 

Walakom sadid annadhar.

Écrit par: Zaineb Basti



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