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ولكم سديد النظر

today01/10/2022 51

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Contre l’oubli

Le 1er octobre 1985, il y a de cela 37 ans, j’étais en train de dîner à la cantine du lycée Janson à Paris, et voilà qu’un de mes camarades de prépa me dit que ton pays a été bombardé ! J’accours vers la salle de télé et j’attends la peur au ventre les infos de 20 heures sur Antenne 2… Le bruit du générique du début de ce JT résonne encore dans ma mémoire. Confirmation de l’info : Tunis est bombardé par des avions israeliens ! Le titre était « Raid israelien sur Tunis » !

L’info disait précisemment que le 1er octobre, à 7 heures du matin, 10 avions chausseurs F-15 Eagles décollent en direction de la Tunisie pour une mission longue visant un objectif distant de 3 000 kilomètres. Le ravitaillement des avions se fait en vol à mi-chemin vers 10 heures (on saura après que cela a été fait avec l’aide de la base américaine située en Sicile). Les avions ont bombardé le quartier-général de l’OLP en bord de mer à Hammam Chott, d’où Arafat est absent (car se recueillant sur la dépouille de l’ancien ministre Abdallah Farhat). Israël revendique le décès d’une soixantaine de militants de l’OLP dont des dirigeants de la Force 17 et précise avoir cherché à éviter toute victime civile. La Tunisie avança le chiffre de 68 morts (50 Palestiniens et 18 Tunisiens).

Suite à ce raid lâche et vil, des négociations sont rapidement entamées sur un texte de résolution (numéro 573). Elles aboutissent à une résolution ne mentionnant pas les Palestiniens et condamnant le raid sans toutefois s’attaquer directement à son auteur. Suite aux pressions internes aux États-Unis, à la condamnation ferme des Européens et à l’intervention de Bourguiba, les États-Unis optent pour l’abstention (pas de veto, une première). Le texte adopté par quatorze voix et une abstention, outre la condamnation de l’attaque, demande des compensations financières pour les dommages subis par la Tunisie (restées lettre morte) et exige des États membres des mesures pour éviter la répétition de cette agression.

C’était un effroyable souvenir, qui a enraciné en moi l’idée que la Tunisie ne doit compter que sur elle-même en toutes circonstances, il n’y a que des amitiés d’intérêt en diplomatie. Mais aussi, notre engagement vis-à-vis de la cause palestinienne doit être intact, c’est un devoir envers la justice humaine dans l’absolu et une responsabilité eu égard à la fraternité originelle et culturelle qui lit les deux peuples tunisiens et palestiniens.

في مثل اليوم الموافق لغرة أكتوبر 1985 جرت عملية الساق الخشبية (بالعبرية: מבצע רגל עץ) هو الإسم الحركي الذي أعطي للغارة الجوية لسلاح الجو الصهيو ني التي وقعت يوم 1 أكتوبر 1985 ضد مقر القيادة_العامة_لمنظمة التحرير الفلسطينية في حمام الشط (تونس)، استهدف خلالها سلاح الجو الصهيو ني أحد أهم اجتماعات منظمة التحرير الفلسطيني، في منطقة حمام الشط (تونس)، موقعا عشرات القتلى من التونسيين ومن القيادات الفلسطينية السياسية والعسكرية.

كانت عملية حمام الشط إحدى أكبر وأخطر العمليات بحق الفلسطينيين، بعد نزوح منظمة التحرير من العاصمة اللبنانية بيروت سنة 1982، ليتمكن جهاز المخابرات الإسرا ئيلية (الموساد) من تعقب أحد الاجتماعات المهمّة في مقر المنظمة في (تونس)، ولتقوم عشر طائرات من سلاح الجو الإسرا ئيلي صباح الأول من أكتوبر 1985 بقصف مقر منظمة التحرير في ضاحية حمام الشط بالعاصمة التونسية، بوابل من القنابل، وهو ما أدى إلى سقوط 68 قتيلاً وأكثر من 100 جريح من فلسطينيين وتونسيين، إضافة إلى تدمير المقر بالكامل وبعض منازل المدنيين في المنطقة.

Hassen Zargouni

Écrit par: Asma Mouaddeb



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