Express Radio Le programme encours
Invitée du plateau de l’émission Expresso, Feriel Ouerghi, experte et universitaire, a rappelé que la Tunisie vit une crise économique aiguë comparable à celle de la crise des années 80. A cette époque, les autorités tunisiennes ont procédé à la libération des prix, du commerce international et à la restructuration des entreprises publiques.
Ouerghi a indiqué que ces mesures ont été fructueuses et ont contribué à l’amortissement de la crise économique. Pour renforcer ces mesures, le législateur a prévu des lois incitant à l’investissement, à l’instar de la loi 72.
Le modèle économique des sociétés extraterritoriales (offshore) et des entreprises opérant sur le marché local est épuisé et n’est plus capable de créer des postes d’emploi et d’intégrer les chômeurs.
Cela s’explique, selon elle, par la marginalisation des entreprises actives dans le marché local puisque ces entreprises n’ont pas pu évoluer, engendrant ainsi une crise socio-économique entre les années 2000 et 2010.
En effet, la révision de la politique économique actuelle ne signifie pas son rejet catégorique et l’instauration d’une nouvelle politique. Il faut, en revanche, encourager les secteurs prospères et l’exportation, en les incitant à créer de la valeur ajoutée et améliorer la qualité de leurs produits. Ce qui sera de nature à renforcer la compétitivité de ce secteur et à faire bouger la roue économique.
L’experte et universitaire Feriel Ouerghi a également exprimé sa crainte de l’augmentation du taux de pauvreté et la dégradation de la qualité des services publics (éducation, santé, sécurité alimentaire). Ces indices suscitent la crainte et doivent être pris en considération par les autorités pour trouver des solutions économiques à la hauteur des attentes de la société.
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Written by: Islam Sassi