Express Radio Le programme encours
Lors de son intervention dans l’émission Expresso, le membre du bureau exécutif de l’UTAP chargé des grandes cultures, Mohamed Rjaibia, a indiqué ce vendredi 15 juillet 2022, que le manque des équipements de production pourrait entraver les efforts visant à améliorer la productivité et le rendement, surtout que la Tunisie s’apprête à la nouvelle saison agricole.
L’absence de stock stratégique des engrais et particulièrement de l’ammonitrate représente un obstacle devant l’augmentation de la production et la réalisation de l’autosuffisance, notamment en matière de blé dur pour les saisons 2023 et 2024.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’impliquer toutes les parties dans le système de production dans le programme national élaboré dans ce sens.
Dans le même contexte, l’invité de l’émission a déclaré que les besoins de l’agriculteur au niveau des grandes cultures en ammonitrate est estimé à 180 mille tonnes, soulignant que la Tunisie n’a pas pu couvrir, au cours de la dernière saison , 60% de ses besoins.
Le responsable a indiqué qu’il est important de fournir les matières nécessaires pour la production comme les graines de bonne qualité et au moins 30% des besoins en ammonitrate, soit environ 45 mille tonnes pour bien appréhender la nouvelle saison agricole d’ici le mois de septembre.
La fourniture des quantités suffisantes d’engrais et de graines aidera les agriculteurs à réussir la saison au cours des mois de décembre et de mars, en attendant que les quantités restantes de ces matières soient injectées au cours des autres mois de l’année.
Concernant cette saison, Rjaibia a considéré que la récolte n’est pas assez abondante et que la quantité des céréales jusqu’à présent récoltés et collectés n’a pas dépassé le seuil de 6.6 millions de quintaux, et sera à hauteur de 8 millions de quintaux d’ici la fin de la saison.
De ce fait, une pénurie au niveau des produits alimentaires sera attendue, ce qui conduira à l’augmentation des importations. Il a poursuivi dans ce cadre que 70% des besoins en céréales de la Tunisie sont importés. D’ailleurs, la Tunisie importe 95% de ses besoins en blé tendre, puisque la production locale ne couvre même pas les besoins mensuels de consommation des tunisiens.
A lire aussi : Ennahdha : Viser Rached Ghanouchi n’est qu’une tentative de dissimulation de l’échec du référendum
Written by: Islam Sassi