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Banque mondiale: un nouveau cadre de partenariat avec la Tunisie

today23/06/2023 24

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Alexandre Arrobio, Directeur Pays de la Banque Mondiale en Tunisie a déclaré aujourd’hui, vendredi 23 juin 2023, que la relation de la banque mondiale avec la Tunisie est très ancienne et remonte à l’époque du président Bourguiba surtout en ce qui concerne des projets autour de l’éducation.

Arrobio a expliqué, lors de son passage à l’émission Expresso qu’il y a deux accords très importants qui ont été établis avec la Tunisie, à savoir le partenariat Tunisie-banque mondiale (2023-2027) et la signature d’accord de financement du projet ELMED.

Trois axes principaux
Au micro de Wassim Ben Larbi, le directeur a indiqué que le cadre de partenariat tourne autour de trois axes importants : premièrement l’emploi et l’économie, deuxièmement le capital humain et troisièmement la résilience au changements climatiques.

« En parallèle, nous avons étudié des problématiques transversales, comme les questions de genre, de promotion de la femme dans l’emploi et les services ainsi que les questions de transparence, de redevabilité et de participation citoyenne », a-t-il ajouté.

Selon lui, ce cadre de partenariat s’appui et s’aligne sur la vision de la Tunisie 2025 et son plan de développement national 2023-2025.
Pour sa part, le ministre de l’Economie et de la Planification Samir Saied a confirmé, lors de son intervention téléphonique que le lancement officiel du Country Partnership Framework (CPF) entre la Tunisie et la banque mondiale a été effectué hier 22 juin 2023.
« On est ravie d’avoir effectué, finalement, un partenariat qui peut cadrer notre collaboration avec la banque mondiale », a-t-il ajouté.
D’après Saied, le travail a été participatif en impliquant tous les gouvernorats. « Nous avons établi ensemble une vision stratégique pour le plan 2020-2035.
En effet, nos partenaires financiers internationaux vont nous aider à réaliser ce plan et à le financer », a-t-il affirmé.
D’après le ministre, la préparation a inclus toutes les parties prenantes à savoir ; les ministères ainsi que les organisations professionnelles.
« On a, également, revue tous les projets en donnant la priorité aux projets en cours tout en examinant les raisons qui ont entravé la réalisation de certains d’entre eux », a-t-il déclaré.

Des projets en retard
Selon le ministre, le décret de loi n°68 en 2022, ainsi que les 82 procédures ont été établis afin de remédier aux problèmes qui ont retardé l’avancement de certains projets.
« En fait, nous savons tous que la conjoncture était un peu difficile durant la dernière période avec des textes de lois et des procédures administratives assez compliqués, ajoutant à cela une peur de la prise de décision », a-t-il expliqué.
« Nous avons examiné tous les mécanismes mis en jeu, notamment le mécanisme de gouvernance de ces projets afin de trouver des solutions pour ces problèmes à un très haut niveau, faciliter la prise de décision sur tous les plans et faire participer le secteur privé qui se distingue par son professionnalisme dans la gestion des projets », a-t-il ajouté.
Le plan de la stratégie nationale, donne plus d’importance au PPP surtout que les moyens financiers pour le secteur étatique sont devenus très limités ce qui a engendré la régression des investissements durant ces dernières années, selon ses dires.
Le ministre a affirmé que cette coopération va aider la Tunisie à allouer les financements nécessaires complémentaires aux financements de la banque mondiale à travers des prêts bonifiés et de long terme.

Par ailleurs, il a indiqué que les réformes gouvernementales représentent la seule garantie qui pourrait assurer la relance économique en Tunisie et améliorer ainsi les indicateurs de finance publique.

 

 

Écrit par: Yosra Gaaloul



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