Gafsi : Les services informatiques rapportent 220 millions de dollars en recettes d’exportation et représentent 8% seulement du total des exportations tunisiennes

Jamel Gafsi, Directeur général chez Microsoft Europe de l’Ouest, a affirmé que la lutte contre la corruption en Tunisie est intimement liée à l’évolution technologique, notant que d’ici une dizaine d’années, la plupart des pays du monde n’auront plus recours au document papier. Ce qui aura, selon lui, des effets bénéfiques pour la situation écologique et climatique, outre le fait que cela permettra de renforcer la transparence au niveau de la gestion des données.

Lors de sa présence dans l’émission Expresso, Jamel Gafsi a indiqué que les services informatiques en Tunisie représentent 8% seulement des exportations du pays, et rapportent  220 millions dollars en recettes d’exportation, tandis qu’en Roumanie, par exemple, ils représentent 25% des exportations et ont atteint environ 9 milliards de dollars.

La Roumanie a misé sur ce secteur et a entamé son processus de relance de ce secteur à travers la formation des experts en informatique, dont le nombre est passé de 5 mille en 2000 à 25 mille experts en 2020.

La Tunisie peut se distinguer au niveau africain et même mondial et réaliser de bons résultats en termes d’exportation des produits dans le domaine de la industrie agroalimentaires, biologiques, sanitaires mais aussi dans le secteur des services informatiques et numériques.

“En dépit du grand nombre de success stories dans le secteur des TIC en Tunisie, le fait que l’Etat ne joue pas pleinement son rôle peut nous faire rater tant d’opportunités précieuses pour promouvoir ce secteur en Tunisie”, prévient-t-il.

L’accent a été également mis sur la situation de la compagnie de transport aérien TUNISAIR qui ne cesse d’empirer, par rapport par exemple à son homologue au Maroc d’autant plus que cette dernière était dans une situation similaire à la nôtre depuis quelques années.

Gafsi a souligné que la Tunisie peut exceller dans le domaine technologique pour peu que l’Etat assume sa responsabilité en améliorant l’infrastructure et le climat des affaires, à côté de la modernisation des programmes de formation destinées aux jeunes experts dans le domaine des TIC.

Il a aussi évoqué le rôle que doivent jouer les ambassades de la Tunise à l’étranger pour promouvoir l’image de marque de la Tunisie et l’originalité des success stories qu’elle compte ainsi que les compétences de haut niveau dont elle dispose dans le secteur des nouvelles technologies.

L’amélioration de la qualité des programmes de formation, l’aménagement de l’infrastructure, et la mise en place d’une vision stratégique,telles sont les priorités de la Tunisie pour se positionner dans le domaine des nouvelles technologies.

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