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Jean-Luc Revéreault : La Banque européenne d’investissement est prête à accompagner les promoteurs de projets dans le secteur des énergies renouvelables

today13/06/2021 21

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« Pus de 5 milliards d’euros accordés par la BEI pour le secteur des énergies renouvelables à travers le monde», a déclaré monsieur Jean- Luc Revéreault, lechef de la représentation de la Banque Européenne d’Investissement (la BEI) en Tunisie et en Agérie, vendredi 11 juin 2021, suite à sa visite de la station solaire Tozeur 2 et à la conférence organisée par la CONECT ayant pour thème « Les énergies renouvelables : les enjeux et les opportunités ».

A la question relative à la part de la Tunisie, le chef de la représentation de la BEI a indiqué  qu’elle est  de « zéro euro jusqu’à ce jour », en ajoutant que plusieurs études sont en cours d’élaboration pour le financement d’un grand projet éventuellement réalisable dans un futur proche.

Le représentant de la BEI en Tunisie et en Algérie a précisé que la Banque émet 60 milliards d’euros par an. Plus du tiers de ce montant est destiné à l’action climatique à savoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’innovation pour le développement de nouvelles technologies limitant les émissions du CO2  pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

Selon ses dires,la BEI est prête à accompagner les promoteurs en Tunisie qu’ils soient publics ou privés, et à investir massivement dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Evoquant l’importance de l’investissement privé dans le secteur des énergies renouvelables, étant un secteur rentable et attractif, il a assuré que la Banque pourrait  évidemment accompagner et soutenir la STEG dans le développement de la centrale Tozeur 2 dans les années à venir.

Dans le même contexte, Mr Jean-Luc Revéreault que la BEI pourrait éventuellement financer en Tunisie  un méga projet à l’image de la centrale marocaine Nour Ouarazet du moment où cela pourrait être un projet très ambitieux.

Il reste que, pour le moment la Tunisie doit se focaliser sur des petits projets beaucoup plus prioritaires et urgents notamment l’amélioration de l’infrastructure de production des énergies renouvelables, déjà mise en place mais encore déconnecté du réseau de la STEG.

« Une situation inédite et anormale qui ne contribue selon lui ni à réduire la facture énergétique du pays ni à baisser les émissions de la CO2″, a-il-avancé.

Et d’ajouter :  » Il est clair qu’on ne pourrait pas atteindre l’objectif fixé à 30% d’énergie mixte d’ici l’année 2030, quoique la Tunisie ait non seulement toutes les ressources naturelles (espace, soleil et vent), mais aussi une bonne expertise en la matière et des ressources humaines compétentes pour implanter lesdites centrales ».

S’agissant des éventuels obstacles freinant la réalisation de ces projets, il a souligné que ces obstacles sont en premier lieu de nature réglementaire, en mettant l’accent sur la nécessité de les régler si on aspire à augmenter le volume des investissements.  D’ailleurs, la plupart des mesures correctives nécessaires au plan solaire en Tunisie ont été dès lors identifiées et que la volonté politique suffirait pour les mettre en œuvre.

Rappelons que la Banque europénne d’investissement a accompagné la Tunisie durant les 40 dernières années et que plusieurs accords de prêt ont été signés entre les deux parties. Lors de sa récente visite à Bruxelles, le président de la République Kais Saied a rencontré le président de la BEI, Mr Werner Hoyer, qui a réitéré le soutien de la Banque à la Tunisie, la poursuite du financement des projets déjà en cours  et l’accompagnement du pays dans le processus de relance économique post-covid.

 

Écrit par: Islam



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