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Mohamed Ouertatani : Le secteur privé peut donner un nouvel élan à l’économie nationale et créer de la valeur ajoutée

today16/05/2022 5

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Mohamed Ouertatani, président de l’Instance tunisienne de l’investissement (TIA), a fait savoir, ce lundi 16 mai 2022, que cinq secteurs ont été considérés comme prioritaires lors de  l’élaboration du plan triennal vu leur compétitivité, leur potentiel d’exportation et forte employabilité ainsi que leur aptitude à créer de la richesse et de la valeur.

Lors de son passage dans le cadre de la programmation spéciale assurée par l’émission Expresso à l’occasion de l’Atelier national pour repenser l’investissement, REBOOT, Ouertatani a souligné que la guerre russo-ukrainienne et la crise sanitaire ont obligé la Tunisie à se repositionner et à mettre en place de nouvelles stratégies afin de préserver son attractivité au niveau national et régional en tant que pôle d’investissement. Selon lui, la Tunisie dispose de plusieurs potentialités dont particulièrement la qualification de sa main d’oeuvre.

Dans le même contexte, il a ajouté que la Tunisie doit profiter de la nouvelle conjoncture mondiale et de sa proximité géographique avec l’UE, à la lumière de la crise ukrainienne et l’envolée des coûts de transport maritime entre le continent asiatique et le continent européen imposant à ce dernier le recours à d’autres voies alternatives.

“Vu ces nouvelles données, nous estimons que la Tunisie peut devenir un pôle d’investissement attrayant. C’est pour cela que nous cherchons à envoyer des messages rassurants aux investisseurs étrangers afin de restaurer le positionnement et l’attractivité de la Tunisie”, développe-t-il.

Pour y arriver, Ouertatani a indiqué que cela requiert quatres conditions, à savoir l’unification et l’harmonisation du système d’investissement pour offrir des services facilitant la mission de l’investisseur, la facilitation de la prise de décisions et son suivi, et la restauration de la place stratégique de la Tunisie.

Il a appelé à cette fin à doubler les efforts et à déterminer les responsabilités, mettant l’accent sur l’approche participative suivie par les secteurs privé et public. D’ailleurs, plus de 60 entreprises ont été consultées et impliquées dans la mise au point de la feuille de route comportant  39 mesures urgentes pour sauver et dynamiser l’économie nationale.

Et d’ajouter que le secteur privé est capable de créer de la valeur et de donner un nouvel élan à l’économie nationale. Il appartient ainsi au secteur public d’offrir des services facilitant la mission du secteur privé.

Pour sa part, Marouen Maazoun, représentant de la société Deloitte, a fait savoir que le travail avec la TIA a commencé depuis 2017 suite à la promulgation de la loi de l’investissement, et que plusieurs thèmes ont été abordés et discutés avec les investisseurs tunisiens et étrangers.

Ces débats ont permis de faire le point sur les besoins et les potentialités de la Tunisie par rapport à d’autres pays comme le Maroc et la Pologne, ainsi que  ses faiblesses dont notamment la réglementation juridique de l’investissement.

Quarante propositions ont été élaborées à l’issue de ces rencontres et discussions pour améliorer le climat des affaires et de l’investissement qui préconisent, entre autres, l’amélioration de l’infrastructure et la révision du cadre législatif.

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Écrit par: Islam Sassi



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