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Sihem Boughdiri : La loi de finances 2022 a préservé les équilibres financiers en dépit des contraintes et de la crise des finances publiques

today29/12/2021 29

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Au micro de Wassim Belarbi, la ministre des finances, Sihem Boughdiri Nemsia, s’est exprimée sur les circonstances d’élaboration de la loi de finances 2022. Une loi préparée dans un temps record, en raison de la conjoncture politique du pays après le 25 juillet. Au bout d’un mois, le ministère s’est penché sur la préparation de la loi de finances rectificative 2021, avant de se focaliser sur l’élaboration de la loi de finances 2022.

Lors de sa  présence dans l’émission Expresso du 29 décembre 2021, Sihem Boughdiri a précisé que la loi de finances 2022 s’inscrit dans la lignée des grandes orientations du nouveau gouvernement et dans le cadre des réformes substantielles et structurelles annoncées par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.

La loi de finances 2022 et les prémices de réformes structurelles 

“Plus de 80 cadres relevant des différents ministères se sont mobilisés pour préparer un document comportant le programme de réformes structurelles qui seront engagées par le gouvernement et qui couvre la période 2022-2026. Ce document sera bientôt présenté  au FMI par la Tunisie”, a-affirmé Sihem Boughdiri. soulignant que le ministère a tenté de trouver le juste-équilibre lors de l’élaboration de la loi de finances, et ce, en dépit des contraintes et de la crise des finances publiques.

Une augmentation considérable des recettes fiscales 

Selon la ministre des finances, les ressources propres s’élèveraient en 2022, à 38 618 MD, en évolution de 12,1% par rapport à la LF rectificative de 2021. Ces ressources sont réparties à hauteur de 35 091 MD de ressources fiscales, 3067 MD de ressources non fiscales.

La hausse des ressources fiscales de 13,9% s’explique, selon ses dires, par la rationalisation des dépenses de l’Etat et la mise en oeuvre de certaines mesures fiscales.

Une hausse de 6% de la masse salariale 

Les dépenses de l’Etat ont atteint 47,166 milliards de dinars, soit une hausse de 6,6%, et ce, en raison de l’augmentation de la masse salariale de l’ordre de 21.573 milliards de dinars et des dépenses consacrées aux subventions qui s’éléveront à 7.262 milliards de dinars (une hausse de 20%).

De ce fait, il était si difficile de trouver un équilibre financier dans la loi de finances 2022, d’après ses dires, ajoutant que le budget de l’Etat pour 2022 est estimé à 57,291 milliards de dinars, soit une augmentation de 3,2% par rapport à la loi de finances rectificatives 2021.

S’agissant du déficit budgétaire, l’invité de l’émission Expresso a indiqué qu’il s’élève, compte non tenu des dons et des revenus de confiscations, à 9308 millions de dinars, soit 6,7% du PIB. Compte tenu des dons et des revenus de confiscation, le déficit budgétaire s’élève à 8548 millions de dinars, soit 6,2% du PIB.

 Les besoins de financement du budget s’établissent à 18673 millions de dinars 

Quant aux besoins de financement, la ministre des finances a fait savoir qu’ils s’établissent à 19983 millions dont 12652 millions de dinars d’emprunts extérieurs et 7331 d’emprunts intérieurs.

Et d’ajouter que le budget de 2022 a été élaboré sur la base d’un taux de croissance aux prix constants de l’ordre de 2,6% et d’une moyenne de prix de baril de 75 dollars.

Elle  a aussi rappelé que l’élaboration de cette loi a pris en considération l’éventualité de la conclusion d’un accord avec le FMI au cours du premier trimestre de l’année 2022.

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Écrit par: Islam Sassi



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