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today26/04/2022 3

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Idées ramadanesques

Pourquoi pas ?

Pourquoi ne pas œuvrer de suite mais sans précipitation pour limiter le poids de la caisse de compensation sur les finances publiques tout en maintenant son rôle fondamental de régulateur social pour les classes populaires et classes moyennes ?

Car il y a deux erreurs à ne pas faire : i-Continuer à ne rien faire, en creusant le déficit public avec une caisse de compensation à 4 milliard de dinars hier, à 7 milliard de dinars aujourd’hui et qui peut aller à 10 milliard de dinars à la fin de l’année ; ii- Faire les choses dans la précipitation et donc faire des erreurs basées sur de mauvaises lectures, sans approche holistique…
Pourquoi ne pas opérer un traitement chirurgical, très fin, économétrique, en tenant compte de la sensibilité prix des produits tels que la baguette, le pain, le kilo de pâtes, une bouteille de gaz liquéfié, du pétrole lampant, le gasoil, le sucre, l’huile de graine,… en ciblant les catégories sociales mais aussi les prix de ces produits d’une manière raisonnée doucement mais sûrement sur le long terme en ayant comme objectif de limiter la compensation à un strict minimum comme par exemple un montant de 1.5 milliard de dinars comme en 2010 sur un horizon de 5 ans afin d’alléger le déficit public qui est lui-même la cause de l’inflation structurelle qu’on connaît depuis 10 ans et assurer la paix sociale.
Pourquoi ne pas opérer en plus du dégressif homéopathique de la compensation ou des subventions, l’augmentation du cash transfert aux populations précaires estimées à 2 millions de Tunisiens, tout en faisant payer plein pot des produits comme la baguette, le sucre selon les catégories ou l’essence sans plomb à ceux qui peuvent se le permettre.
Pourquoi ne pas procéder à des campagnes de communication qui accompagnent ces évolutions et qu’elles soient pédagogiques, didactiques, sincères et convaincantes, afin d’assurer l’appropriation des masses des bien fondées des décisions partagées ?
Pourquoi ne pas constituer une équipe de projet qui traite la question de la compensation et des subventions d’une manière indépendante des gouvernements, une task force pluridisciplinaire, ou on y verrait des économistes de l’école mathématique, des économistes de l’école sociale, des universitaires syndicalistes, des statisticiens, des économètres, des sociologues, des spécialistes des cours mondiaux des matières de premières nécessités… une dizaine de compétences reconnues tout au plus ?
Il faut désormais faire partie du parti de la raison et moins de celui des sentiments en ces temps qui nous obligent à être conséquents et objectifs pour préserver le pouvoir d’achat, la paix sociale, le rôle social de l’Etat, mais aussi les équilibres globaux des finances publiques, du budget de l’Etat, et de la marge de manœuvre de notre souveraineté, qui aujourd’hui risque de nous échapper si on ne fait rien ou mal, ce qui coûterait cher à la communauté nationale et aux citoyens tout un chacun.
Walkom sadid annadhar.

Écrit par: Zaineb Basti


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