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ولكم سديد النظر

today28/04/2022 15

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Idées ramadanesques…

Pourquoi pas ?

Pourquoi ne pas sauver la plus grande entreprise de Tunisie, notre artisanat, notre patrimoine matériel, le legs de nos aïeux, un concentré de ce que nous sommes, avec des produits à empreinte carbone quasi nulle, faits d’intrants locaux, des produits du terroir, une entreprise faisant travailler 150 000 artisans et beaucoup d’heures de travail, des mains qui façonnent, des idées qui foisonnent, des traditions à entretenir et à rafraîchir… ?

Pourquoi ne pas associer les écoles de design aux villages de l’artisanat ça-et-là partout dans le pays, afin d’adapter les produits artisanaux au goût du jour, aux exigences des clients à l’export, pour plus d’ergonomie, plus de matières nobles, respectueuses de la nature, et des conditions sociales des artisanes et des artisans ?

Pourquoi ne pas associer les ingénieurs en informatique et en commerce afin de l’être en place des plateformes digitales d’exposition et commercialisation des produits de l’artisanat par filières, par régions, par marchés identifiés ?

Pourquoi ne pas associer les institutions de micro crédits à l’effort de financement de l’artisanat et des artisans afin de les accompagner par des fonds de roulements conséquents et les libérer pour créer, imaginer, inventer des produits nouveaux ?

Pourquoi ne pas plancher sérieusement sur les problèmes des matières premières ? La laine pour les tapis pose un réel problème de disponibilité, notamment dans les régions du centre et sud ouest ? L’activité de l’or et de l’argent dans laquelle excellent nos artisans est trop encadrée par le législateur, il faut libérer les énergies !

Pourquoi ne pas exiger que nos administrations, nos ministères, s’équipent quasi exclusivement des meubles et décorations issues de la création artisanale tunisienne ? Pourquoi ne pas généraliser l’achat auprès des centres artisanaux les besoins d’installation des 100 000 nouveaux mariés que comptent le pays tous les ans avec des campagnes de communication ad hoc ? Pourquoi ne pas redynamiser le centre de l’artisanat de Denden, véritable creuset de savoir-faire et y associer des apprenants dès l’âge de 14 ans ? Des ébénistes, des tisseurs, des tapissiers, des travailleurs du cuivre, des joailliers,… des métiers qui exigent qu’on commence l’apprentissage très tôt !

L’Iran exporte pour 300 million de dollars en peseurs artisanaux grâce aux tapis persan et malgré l’embargo, le Maroc expose pour 66 million de dinars et grâce à une politique nationale de marketing très intense, la Tunisie réalise près de 22 million de dollars d’export en matière d’artisanat, on peut plus et mieux !

Pourquoi pas ?

Walakom sadid annadhar.

Hassen Zargouni

Écrit par: Asma Mouaddeb



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